Intervention de Marlène Schiappa

Réunion du jeudi 20 juillet 2017 à 11h00
Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Marlène Schiappa, secrétaire d'état auprès du premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes :

Je n'ai à aucun moment mis en cause les militantes féministes dans leur ensemble. Je suis moi-même militante, j'ai créé un réseau, j'ai été bénévole pendant plus de dix ans au sein d'une association, j'ai produit un certain nombre de notes… Je suis d'accord, ne nous divisons pas. Je ne pense pas qu'appeler publiquement au harcèlement des standardistes de Matignon et de l'Élysée soit une forme de lutte constructive et efficace. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Appeler des préfets pour demander des informations est une chose, appeler à saturer le standard de Matignon en est une autre… À aucun moment, je n'ai méprisé le travail des militantes féministes, j'en suis moi-même une ! Je les ai toujours soutenues et vous ne trouverez jamais, en quinze ans de vie publique, aucune déclaration agressive ou les mettant en cause ad hominem, quels que soient nos désaccords, y compris politiques.

Je ne pense pas que mon discours était creux ou vide de sens : j'ai détaillé des mesures et les moyens que nous mettons en face. Ainsi, la verbalisation du harcèlement de rue est une mesure inédite et concrète. Il en est de même de l'allongement du délai de prescription. L'harmonisation du congé de maternité aura un impact concret sur la vie quotidienne de millions de femmes en France. Tout cela, ce sont bien des actes et vous ne pouvez nier que notre programme est construit, sur la base de propositions concrètes, au-delà des simples intentions.

En matière d'égalité professionnelle, madame Faucillon, avec Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, nous mettons en place un dispositif qui permettra de prélever les amendes. Nous avons réalisé que, même si les lois existent – la loi du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, la loi du 12 mars 2012 relative à l'accès à l'emploi titulaire et à l'amélioration des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique, dite « loi Sauvadet » –, les amendes sont rarement payées. J'ai par ailleurs proposé à M. Darmanin – cette proposition est en cours d'arbitrage – de reverser lesdites amendes au programme 137.

Monsieur Carvounas, vous avez insisté comme beaucoup d'autres sur mon budget et je répéterai donc une nouvelle fois ce que j'ai déjà dit. Je n'ai pas connaissance du document diffusé dans la presse. On peut certes le déplorer, mais ma note de cadrage est le seul document authentique. Je vous la relis : « comme indiqué lors de notre réunion budgétaire " subventions " de ce jour, je vous confirme mes instructions de sanctuariser dans l'exécution du budget 2017 les subventions venant du programme 137 versées aux associations dont l'objet est la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, un des axes prioritaires de ma feuille de route ». Je vous le répète, les associations ont toutes été prévenues.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.