Intervention de Edouard Philippe

Séance en hémicycle du mardi 17 juillet 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Avenir de la nouvelle-calédonie

Edouard Philippe, Premier ministre :

Alors, ne venez pas nous chercher sur ce point, car ce serait faire preuve de mauvaise foi.

Monsieur le député Brotherson, vous avez raison. La Nouvelle-Calédonie verra le 5 novembre. Le 4 novembre, il y aura une consultation. Il faut qu'elle soit organisée dans de bonnes conditions, et nous y avons veillé. Je veux parler de l'État, car c'est son rôle, mais aussi de l'ensemble des signataires des accords de Matignon. Ce référendum s'organise et nous avons pris, avec le Parlement, l'ensemble des dispositions qui permettront l'organisation la plus fine, la plus respectueuse de la capacité de chacun à prendre part à cette consultation essentielle. Vous savez que nous avons par exemple prévu la possibilité d'un vote à distance et organisé des bureaux de vote pour ceux qui ne pourraient pas retourner chez eux. Tout cela a été pensé et conçu par les signataires et repris par l'Assemblée nationale et le Sénat, dans un souci d'unanimité tout à fait admirable.

Cette consultation aura lieu et le résultat en sera clair. Je ne veux préjuger d'aucun résultat, mais ce que je sais, comme vous, monsieur le député, c'est qu'il y aura un 5 novembre. Le 5 novembre, quel que soit le résultat, les signataires devront se parler, pour construire la suite, pour faire en sorte qu'au-delà de ce moment binaire, où certains diront « oui » et d'autres « non », la Nouvelle-Calédonie puisse construire l'avenir avec un peuple qui souhaite, au fond, vivre, et vivre en paix sur le « Caillou », comme on dit.

Ce sera un exercice délicat, et je ne méconnais en rien les difficultés qui se dressent et qui continueront à se dresser sur le chemin. Le Gouvernement, pour sa part, n'envisage pas son rôle comme celui d'un arbitre. Vous vous souvenez peut-être, monsieur le député, que lors de ma déclaration de politique générale à cette tribune, j'ai indiqué que le Gouvernement n'était pas un arbitre, mais une partie, dans le processus de Matignon. Nous entendrons jouer notre rôle, en accord avec les autres parties du processus de Matignon, pour construire ce lien dans le futur, dans le respect du résultat démocratique du 4 novembre, et avec le souci constant de faire en sorte que la paix demeure et prévale en Nouvelle-Calédonie.

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