Intervention de Stéphane Piednoir

Réunion du jeudi 12 juillet 2018 à 9h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Stéphane Piednoir, sénateur :

Je félicite à mon tour le rapporteur et son collègue pour le travail fourni, qui donne un éclairage intéressant, essentiellement sur l'aspect recherche, par exemple sur les matériaux. Il a été rappelé que la construction neuve ne représentait que 1 % par an du renouvellement du parc sur les trente dernières années. C'est donc bien sur l'ancien qu'il faut miser. Il y a quand même, de mon point de vue, un champ qui n'est pas suffisamment couvert dans cette note courte. Dans mes précédentes fonctions de vice-président d'une communauté urbaine et président d'une agence locale de l'énergie et du climat (ALEC), j'ai été frappé, puisqu'on a évoqué la dispersion en matière de recherche, de la dispersion des interlocuteurs pour un particulier qui voudrait se lancer dans la rénovation énergétique.

Indépendamment des solutions techniques, sans un guichet unique de la rénovation énergétique en France, le problème ne sera pas réglé. En France, on est capable de nous imposer des réformes, des transformations politiques, mais nous ne sommes pas capables d'instaurer un pilotage national sur une thématique essentielle. Ainsi, le crédit d'impôt est accessible par différents biais, y compris via des acteurs privés qui transforment la facilitation de l'accès des particuliers au crédit d'impôt en un nouveau marché.

Je sais que les plateformes de rénovation ont été mises en place voici quelques années. Sur le sujet, le rôle de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) est tout de même assez flou. Il existe un soutien sur trois ans, après lequel on ne sait pas ce qui se passe. Il faut, je l'ai vécu, relancer plusieurs fois avant d'avoir un retour. Franchement, ce qui manque, c'est un pilotage national. Ces aides vont peut-être se trouver renforcées, mais il va falloir qu'elles passent par un acteur public de la rénovation énergétique, quitte à mutualiser certaines forces, car il existe une dispersion : syndicats départementaux, syndicats intercommunaux, etc. Il faut regrouper, sinon on n'y arrivera jamais.

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