Intervention de Jean-Baptiste Moreau

Séance en hémicycle du mercredi 12 septembre 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

En effet, si les apports de la navette parlementaire sont réels, le fait est que le Sénat a aussi considérablement modifié le projet de loi que nous avions construit dans l'esprit des EGA, en particulier sur les dispositions qui concernent la transition écologique et l'alimentation saine et durable. Il était impossible pour notre majorité de transiger sur ces objectifs. C'est pourquoi nous avons rétabli une grande partie de ces mesures lors de la nouvelle lecture du texte en commission des affaires économiques, le 18 juillet dernier. Il était hors de question pour moi et pour la majorité de s'éloigner de la philosophie de ce texte : garantir une meilleure rémunération des agriculteurs et la mutation vers un modèle agricole plus durable et plus conforme aux attentes sociétales. Cela a toujours été la priorité des états généraux de l'alimentation, et nous la maintiendrons.

Aujourd'hui, c'est pour nous le moment d'inscrire ces mesures dans le marbre de la loi, mais aussi de fixer les bases du nouveau modèle agroalimentaire français que nous défendrons au niveau européen pour la réforme de la politique agricole commune.

Les Français sont fiers de leurs agriculteurs. C'est grâce à leur travail que nous pouvons manger chaque jour des produits de qualité qui sont enviés dans de nombreux pays. Ce travail doit être valorisé à sa juste valeur. Le Président de la République a souhaité bâtir une loi à partir des contraintes et des coûts de production des agriculteurs, en incitant vivement ceux-ci à se regrouper en organisations de producteurs. Le contrat et le prix associé seront désormais proposés par celui qui vend : c'est une révolution pour rééquilibrer le rapport de forces entre les producteurs et la filière. C'est grâce à cette mesure que nos paysans pourront véritablement valoriser leur travail face à la grande distribution. Pour cela, il faut des indicateurs solides de prix et des coûts de production.

La question de l'élaboration de ces indicateurs est au centre des crispations qui entourent l'article 1er,...

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.