Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du lundi 17 septembre 2018 à 21h30
Lutte contre la fraude — Après l'article 3 ter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Au mois de septembre 2017, la Cour des comptes a révélé que 53 000 fraudeurs percevaient une retraite à l'étranger sans y avoir droit, ou mieux encore étant morts. Comment cela est-il possible, me demanderez-vous ? Tout simplement parce que l'État verse des retraites sans contrôler – ou sans pouvoir contrôler – qu'elles sont effectivement dues. Il n'est pas difficile d'imaginer que, là où il n'y a pas de contrôle, il y a quasiment à coup sûr un peu de fraude. Dès lors que la pension moyenne d'un retraité français s'élevait en 2015 à 1 283 euros nets et que, contrairement à ce que prétend Emmanuel Macron, avec 1 200 euros par mois, on n'est pas vraiment aisé, il me semble qu'il est temps de s'attaquer à ceux qui volent la retraite des autres.

Certes, nous sommes loin des milliards que la France – et donc les Français – voient s'envoler dans la nature chaque année. Toutefois, il me semble que se battre pour 200 millions d'euros, cela vaut le coup. Où va cet argent ? En Algérie, au Portugal, en Espagne, au Maroc, ou encore en Italie. La Cour des comptes évoquait l'an dernier un heureux bénéficiaire âgé de 117 ans. Si nous savons tous, grâce à Jeanne Calment, que l'on peut vivre jusqu'à 124 ans, ce n'est tout de même pas chose courante, vous l'admettrez. Comme notre Premier ministre s'est montré très réceptif sur ce sujet, affirmant vouloir en faire l'une de ses priorités, il y a là une occasion rêvée de le faire.

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