Intervention de Jean-Charles Larsonneur

Séance en hémicycle du vendredi 2 novembre 2018 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Défense ; anciens combattants mémoire et liens avec la nation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Monsieur le président, madame la ministre, madame la secrétaire d'Etat, monsieur le président de la commission de la défense, mes chers collègues, j'ai l'honneur d'avoir été chargé par la commission de la défense d'émettre un avis sur les crédits inscrits au programme 146 du projet de loi de finances pour 2019, c'est-à-dire ceux concernant la dissuasion et l'équipement des forces.

Autant le dire très simplement : le budget pour 2019 est un bon budget, qui applique à la lettre une bonne LPM. Les chiffres suffisent à s'en convaincre : ils sont en nette croissance, de 6,3 % pour les crédits de paiement, qui atteignent près de 11 milliards d'euros, et de 5,9 % pour les autorisations d'engagement, fixées à 14,5 milliards d'euros. Si on lit ces crédits au prisme des agrégats financiers de la LPM, et pas seulement à travers le prisme de la nomenclature budgétaire, la croissance est encore plus nette : plus 29 % en autorisations d'engagement, soit 29,5 milliards d'euros, et plus 7 % en crédits de paiement, soit 19,5 milliards d'euros. Bref, du point de vue budgétaire, le PLF pour 2019 pourvoit au financement du puissant effort de réarmement dont la LPM a fixé le cap.

L'horizon sera tout à fait dégagé, madame la ministre, quand aura été bouclée la gestion de l'exercice 2018. Il importe bien sûr de ne pas saper l'effort prévu pour 2019 par des effets de base négatifs. Il faut aussi trouver les moyens de régler certains problèmes, tel le remplacement d'un Caracal détruit. Vous vous y attachez, nous le savons ; sachez que vous pouvez compter sur notre vigilance à l'appui de votre diligence.

Ainsi, dans l'effort de réarmement prévu par la LPM, l'État prend toute sa part et tient ses engagements.

Reste à ce que ses partenaires le fassent aussi. Je pense, d'une part, aux industriels : tout dérapage calendaire ou financier dans les programmes serait préjudiciable.

Je pense, d'autre part, à nos alliés. Autant par choix politique que par souci d'économies, la LPM mise beaucoup sur les coopérations européennes pour la modernisation de nos capacités. Il en va ainsi, par exemple, du remplacement du Leclerc par le Main Ground Combat System, le char du futur, ou du Rafale par le système de systèmes SCAF, ou système de combat aérien du futur, le SCAF. De même, nos capacités de guerre doivent être renouvelées en coopération avec les Britanniques. Néanmoins, la coopération, cela ressemble au mariage, selon un aphorisme bien connu d'Oscar Wilde : « c'est résoudre à deux des problèmes qu'on n'aurait pas eus tout seul ».

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