Intervention de Élise Fajgeles

Séance en hémicycle du mardi 6 novembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission immigration asile et intégration (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles :

En répondant à M. Habib, je m'exprimerai aussi par anticipation sur l'amendement no 974 de M. Pajot, qui sera appelé dans un instant.

En matière d'intégration, il est essentiel de rechercher cet équilibre qui est apparu si important lorsque nous avons débattu de la loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie. Si nous avions ajouté le terme d'intégration dans le titre de ce texte, c'est parce qu'Aurélien Taché avait relevé dans son rapport que notre pays souffre d'un déficit d'intégration.

Au reste, il s'agissait non seulement de modifier le titre du texte, mais aussi d'ouvrir aux demandeurs d'asile la possibilité de commencer à travailler six mois après l'introduction de leur demande et de rénover le contrat d'intégration républicaine. On relève dans ce budget une augmentation exceptionnelle, de plus de 46 %, des crédits relatifs à l'intégration.

Je suis sûre que vous y êtes sensible, monsieur Habib. Il faut saluer cette augmentation qui permettra de doubler, voire de tripler les heures d'apprentissage de notre langue, de doubler les heures d'éducation civique et d'accompagner l'insertion professionnelle grâce à des dispositifs de certification.

M. Barrot a mentionné le programme HOPE. La semaine dernière, j'ai assisté au lancement du dispositif Volont'R, qui créera en 2019 2000 services civiques, certains affectés à l'accueil ou à l'accompagnement des réfugiés, d'autres attribués à des réfugiés. D'ici à la fin du quinquennat, 5 000 services civiques seront créés. Ces dispositifs d'accompagnement sont réels, de même que l'engagement de la majorité et du Gouvernement en faveur de l'intégration.

J'indique par anticipation à M. Pajot qu'il ne faut pas rogner sur les crédits de l'intégration, car l'intégration, c'est l'humanité. En outre, lorsqu'on ne permet pas à des étrangers qui se trouvent sur notre territoire de parler correctement notre langue, de travailler ou d'être logés comme il convient, on les contraint à la précarité, à l'inactivité et à la délinquance. Pour la stabilité de notre pays et au nom de l'humanité que nous devons aux étrangers, il faut mettre le paquet – comme nous le faisons – sur l'intégration.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.