Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Séance en hémicycle du jeudi 8 novembre 2018 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Santé ; solidarité insertion et égalité des chances

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Monsieur le président, madame la ministre, mesdames et monsieur les rapporteurs, nous examinons aujourd'hui en séance publique les crédits des missions « Santé » et « Solidarité, insertion et égalité des chances ».

Les moyens consacrés à la mission « Santé » augmentent légèrement dans le projet de loi de finances pour 2019 par rapport au PLF pour 2018, principalement en raison de la hausse tendancielle des crédits consacrés à l'aide médicale d'État.

Concernant le programme 204 « Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins », nous saluons le quasi-maintien des crédits et l'engagement renouvelé en faveur de la prévention, même si la légère baisse du taux de vaccination contre la grippe pour les personnes âgées de soixante-cinq ans et plus indique qu'il faut redoubler de vigilance sur ce point.

L'essentiel des moyens dédiés à la prévention relevant davantage du projet de loi de financement de la sécurité sociale, nous voulons rappeler notre soutien aux mesures fortes engagées l'an dernier en faveur de la lutte contre le tabagisme, ou concernant l'extension de l'obligation vaccinale et l'élargissement des examens infantiles jusqu'à dix-huit ans prévu dans le PLFSS pour 2019.

Nous soutiendrons l'amendement adopté en commission visant à améliorer la bonne information du Parlement sur l'ensemble des politiques menées en matière de prévention. Il participe du virage vers une approche davantage préventive de notre système de santé, que nous appelons de nos voeux.

Nous nous interrogeons également sur la hausse du coût de l'aide médicale d'État, prévue dans le programme 183 « Protection maladie », qui atteindra 934 millions d'euros en 2019.

Sans revenir sur le périmètre des actes pris en charge par l'AME ni sur la nécessité d'accompagner les personnes concernées, nous sommes favorables à une politique de contrôle renforcée de son utilisation en vue d'éviter et de sanctionner les éventuels abus.

Le véritable enjeu réside par ailleurs dans l'amélioration des procédures de reconduite à la frontière des personnes déboutées du droit d'asile, qui demeurent, pour la très grande majorité d'entre elles, sur le territoire, et dont la seule prise en charge des soins s'effectue par l'AME.

J'en viens aux crédits de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », qui rend compte de l'effort de la puissance publique en faveur de la réduction de la pauvreté, de la lutte contre les inégalités et de la protection des plus vulnérables.

Nous saluons l'augmentation des crédits de cette mission, en hausse de 6,8 % par rapport à la loi de finances pour 2018, ce qui les porte, au total, à 20,7 milliards d'euros pour 2019.

Le programme 304 « Inclusion sociale et protection des personnes » met en oeuvre la politique de lutte contre la pauvreté ; sa principale dépense est la prime d'activité. Nous regrettons l'effet d'annonce d'une hausse de la prime d'activité de 20 euros alors qu'avec la modification du mode de calcul applicable aux revenus du travail, la hausse ne sera en réalité que d'environ10 euros, et peut-être moins si l'on prend en compte l'inflation.

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