Intervention de Josette Manin

Séance en hémicycle du jeudi 8 novembre 2018 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Article 39 et État b

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosette Manin :

Madame la ministre, il s'agit d'un amendement d'appel. Lors de l'examen des crédits de la mission « Écologie, développement et mobilité durables », le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, m'a assuré que, dans le cadre du plan national de prévention et de lutte contre les sargasses, l'INSERM et Santé publique France conduiraient des enquêtes de santé visant à évaluer les risques sanitaires liés aux émanations gazeuses des algues en décomposition.

Comme je l'explique dans l'exposé sommaire, la concentration des gaz dégagés par la décomposition des sargasses est un grave problème ; l'exposition prolongée à ces gaz en est un autre, tout aussi important. Or certains habitants respirent en permanence depuis plus de six ans l'hydrogène sulfuré et l'ammoniac qui se dégagent des sargasses en état de putréfaction sur nos côtes.

La Martinique et la Guadeloupe sont des territoires tropicaux balayés par les alizés, si bien que ces odeurs pestilentielles et leurs effets sont ressentis jusqu'à l'intérieur des terres. M. le ministre d'État s'est félicité du fait que les algues échouées étaient ramassées en quarante-huit heures, mais la réalité est tout autre, car les engins ne peuvent pas accéder à l'ensemble des côtes.

À travers cet amendement, je veux m'assurer que la médecine de ville ne constitue pas la seule offre de soins prévue pour les Martiniquais et les Guadeloupéens présentant des troubles sanitaires causés par ces gaz. Pour les personnes vulnérables, les femmes enceintes, les bébés, les personnes âgées et celles atteintes de maladies respiratoires ou cardiovasculaires, les gaz sont nocifs, comme l'a reconnu le Haut Conseil de la santé publique. Il faut donc un suivi hospitalier complémentaire de la médecine de ville, qui soit parfaitement identifié par les populations.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.