Intervention de Alexis Corbière

Séance en hémicycle du jeudi 29 novembre 2018 à 9h30
Prise en charge des cancers pédiatriques — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

… sur le chiffre d'affaires des laboratoires pharmaceutiques, dont le produit sera versé à l'Institut national du cancer. D'après celui-ci, le nombre de personnes âgées de quinze ans et plus ayant eu un cancer au cours de leur vie est de l'ordre de 3 millions. La recherche sur le cancer est indispensable si nous souhaitons en comprendre les causes – notamment environnementales – , développer de nouvelles thérapies et améliorer celles qui existent.

L'INCa concentre les financements spécifiquement consacrés à la lutte contre le cancer. Or l'oncologie pédiatrique a épuisé les stratégies thérapeutiques classiques que sont la chimiothérapie et la radiothérapie.

Nous ne parvenons toujours pas à soigner certains cancers, qui résistent aux thérapies – citons par exemple les tumeurs du tronc cérébral. Il faut donc explorer de nouveaux champs de recherche – fondamentale, translationnelle ou clinique – , ce qui nécessite des moyens supplémentaires si l'on en croit les chercheurs, les associations et les familles.

Les grands groupes pharmaceutiques financent peu les recherches dans ce domaine, en raison de la faible rentabilité économique des maladies rares. Quant aux familles, elles ne sont absolument pas en mesure de suppléer à la défaillance de l'État en la matière, car elles supportent d'ores et déjà des coûts très importants pour leurs enfants.

Comme l'observent – à raison – les auteurs de la présente proposition de loi dans l'exposé des motifs, « l'action des seules forces du marché s'est révélée insuffisante pour stimuler des activités de recherche et de développement. » On ne saurait mieux dire !

Le taux de 0,2 % auquel nous fixons la nouvelle contribution que nous proposons d'adopter permettrait d'apporter beaucoup à la recherche sans peser lourdement sur le financement de l'industrie pharmaceutique.

Afin de rendre à César ce qui appartient à César, je précise que l'amendement s'inspire de la proposition de loi déposée par Jean-Christophe Lagarde au mois d'octobre dernier. Il peut – je l'espère – obtenir le soutien de députés de tous bords.

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