Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du jeudi 29 novembre 2018 à 9h30
Prise en charge des cancers pédiatriques — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Toutefois, je ne formule aucune revendication de paternité en la matière. Je préférerais que nous aboutissions à l'accouchement, et qu'enfin nous parvenions à quelque chose !

Il y a quatre ans, nous débattions de ce même sujet. Madame la ministre, si certains opposaient à l'adoption de l'amendement un dogme en matière de taxes, la volonté qu'afficherait l'État en prenant l'engagement de donner 20 millions d'euros à des chercheurs souhaitant chercher mais ne trouvant pas d'argent pour ce faire car on ne leur en propose pas, voilà le coeur du sujet ! Voilà le choix politique ! Cela nous suffirait !

Mon amendement est identique au précédent. J'espère qu'il sauront tous deux rassembler une majorité de notre assemblée.

Ce qui est insupportable, c'est de se trouver face à des chercheurs et de les entendre dire : « Nous n'avançons pas car nous utilisons des médicaments qui ne sont pas adaptés aux cancers pédiatriques. Nous aimerions pouvoir effectuer des recherches. Nous ne pouvons pas nous adresser aux laboratoires pharmaceutiques, qui n'y trouvent pas leur intérêt financier – sans perspective de rentabilité, un laboratoire ne mène pas de recherches. »

Il faut donc trouver un autre moyen de financer ces recherches, ce qui suppose nécessairement de faire appel à la puissance publique, en poursuivant un seul objectif – soit dit sans intenter un procès d'intention à quiconque : ne pas devoir répondre à un enfant, à des parents ou à un médecin qu'il n'existe pas de médicament adapté. Si on n'a pas trouvé, c'est compréhensible ; si on n'a pas effectué des recherches, ce n'est pas admissible.

Tel est l'objectif des amendements, et de la proposition de loi dont ils s'inspirent. Je crains – et plusieurs de nos collègues avec moi – de ne pas être entendu cette fois encore, mais l'idée fera son chemin. On ne peut pas, dans notre pays, répondre à des parents qu'on n'a pas mené des recherches faute d'argent public et de perspective de rentabilité dans le secteur privé.

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