Intervention de José Evrard

Séance en hémicycle du mercredi 11 octobre 2017 à 15h00
Modification du règlement de l'assemblée nationale — Après l'article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Evrard :

Des dizaines de raisons justifieraient à mes yeux que le drapeau européen disparaisse de l'enceinte de notre assemblée ; mais trois, au moins, me viennent ici à l'esprit.

La première tient à la vision restrictive de l'Europe que suggère ce drapeau. L'Ukraine et la Russie, par exemple, font-elles partie de l'Europe ? Voilà une bonne question à poser. Une vision restrictive de l'Europe ne correspond pas à celle que nous souhaitons. Elle n'était pas celle, notamment, du général de Gaulle, pour qui le Vieux Continent s'étendait de l'Atlantique à l'Oural.

S'agissant en second lieu de l'Europe de la paix, il me semble que certains, dans notre hémicycle, ont la mémoire courte. Je me souviens d'une intervention ravageuse sur la Serbie et le Kosovo – quand, dans le Pas-de-Calais, j'entendais passer quotidiennement les B-52 qui allaient bombarder la Yougoslavie dépecée. L'Europe de la paix n'existe donc pas, la situation de l'Ukraine le montre encore.

L'Europe de la paix, en réalité, a existé avec l'équilibre de la terreur, et c'est cet équilibre qui a permis d'éviter le pire. Aujourd'hui, nous sommes dans des situations d'éclatement, nous le voyons bien avec ce qui se passe en Catalogne ou avec les revendications écossaises.

Troisième remarque : originaire du bassin minier, je suis un témoin vivant des méfaits de l'Europe. Le bassin minier fut en effet mis en liquidation en 1953, laissant derrière lui une terre de misère et de pauvreté. Cette situation perdure, aujourd'hui, avec le scandale d'État de la vente des « bijoux de famille », je veux parler de la vente d'Alstom au groupe Siemens, signe évident d'une volonté d'allégeance à Mme Merkel et d'une volonté d'entretenir d'autres utopies européennes.

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