Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du mardi 18 décembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Mesures en faveur des policiers

Christophe Castaner, ministre de l'intérieur :

Il y a ici des femmes et des hommes qui sont des élus de terrain, qui savent particulièrement l'importance de cet engagement au quotidien, mais aussi dans des moments exceptionnels que vous avez évoqués. Le terme mis à la cavale du terroriste de Strasbourg montre bien ce continuum de sécurité qui va de la puissance de notre police judiciaire à l'efficacité de notre police de terrain. En effet, un homme et deux femmes d'une équipe de terrain ont neutralisé le terroriste.

Mais vous avez raison, les conditions de travail de nos forces de sécurité ces dernières semaines, et globalement depuis de longues années, et nos engagements en la matière n'ont pas été à la hauteur de ce qu'elles font au quotidien. Il nous faut bien évidemment l'entendre. C'est la raison pour laquelle le budget du ministère de l'intérieur aura augmenté en deux ans de plus d'1 milliard d'euros, marquant bien cette priorité. Est-ce que cela suffit ? La réponse est non. Nous devons poursuivre nos engagements, nos efforts et nos recrutements.

Le plan de recrutement de 10 000 policiers et gendarmes permettra seulement à la fin de l'année prochaine de retrouver le niveau de 2007. Nous savons que nous devons aller plus loin dans l'amélioration des conditions de travail, dans la mise en sécurité, et en ce qui concerne le matériel. C'est pourquoi le budget, en forte augmentation cette année de 575 millions, prévoit le renforcement de l'équipement automobile, et la hausse des crédits consacrés à l'immobilier. Ce budget prévoit aussi des augmentations de crédits afin que nous puissions équiper les policiers et gendarmes que nous embauchons – jusqu'à aujourd'hui, cela n'était pas toujours prévu.

Nous devons aller plus loin, en particulier s'agissant de la question précise que vous avez posée. Je rencontrerai tout à l'heure l'ensemble des partenaires sociaux pour leur proposer que nous travaillions ensemble au paiement de cette dette, parce qu'il s'agit bien d'une dette, celle de l'État en matière d'heures supplémentaires, afin que nous puissions convenir ensemble des modalités de son extinction. Cette dette s'élève à 275 millions d'euros ; nous ne pourrons pas la solder dans les heures et dans les jours qui viennent, mais nous devons nous engager ensemble.

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