Intervention de Guillaume Garot

Séance en hémicycle du jeudi 31 janvier 2019 à 9h30
Mesures d'urgence contre la désertification médicale — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

… ou encore qui organisent la permanence des soins. Je propose donc un retour à la rédaction initiale.

L'article 3, que vous avez également supprimé, constituait une adaptation de ce que nous avons débattu et validé ensemble – je dis bien ensemble – dans le rapport que notre ami Philippe Vigier a établi au nom de la commission d'enquête sur « l'égal accès aux soins des Français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en oeuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural et urbain ». L'idée est de réduire à un an la période probatoire des médecins diplômés à l'étranger qui ont réussi le concours pour leur permettre de s'installer en zone sous-dense, en conservant bien évidemment les mêmes exigences en termes de compétences techniques et linguistiques.

L'article 4 a été, quant à lui, réduit à peau de chagrin. Vous avez uniquement conservé le statut du médecin de renfort, ce qui, je l'ai dit, ne suffira pas à répondre à l'ampleur du problème.

Enfin, par l'article 5, nous entendions confier aux pharmaciens, dans le cadre d'une expérimentation, dans les territoires sous-denses, la capacité de prescrire des médicaments pour certaines pathologies bénignes, très strictement définies – telles que, par exemple, la cystite, la rhinite ou la conjonctivite. Cette faculté serait encadrée par un protocole extrêmement rigoureux. J'ai déposé un amendement pour rétablir cet article, que vous également supprimé.

Je voudrais lancer un appel solennel. Nous sommes des élus des territoires, de la représentation nationale. Nous assumons ensemble une responsabilité : traiter la souffrance des territoires qui se sentent abandonnés, répondre à l'attente et aux inquiétudes de millions de Français. Ce qui est en jeu, madame la ministre, chers collègues, c'est le pacte républicain, c'est cette magnifique idée issue du Conseil national de la Résistance : garantir un égal accès de tous à la santé. Chers collègues, je vous en conjure, il est encore temps de voter ce texte dans sa version initiale, de l'améliorer par des amendements venus de tous les bancs de l'hémicycle. Nous avons cette responsabilité en partage, alors soyons à la hauteur.

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