Intervention de Didier Guillaume

Séance en hémicycle du jeudi 7 février 2019 à 9h30
Questions sur la mise en oeuvre de la loi agriculture et alimentation

Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Monsieur le député, cher Bruno Millienne, permettez-moi tout d'abord de vous témoigner toute ma solidarité et mon amitié après les actes commis contre votre permanence. À tous les députés qui ont été victimes de tels actes, je veux dire que cela est inacceptable. Dans une démocratie, on discute, on peut être d'accord ou non, mais on ne fracasse pas une porte, on ne dégrade pas une permanence. Au nom du Gouvernement, je vous assure de toute ma sympathie.

Dans les transitions agricoles, comme dans l'extension de notre programme national pour l'alimentation, nous devons lutter contre la discrimination terrible que vous venez d'évoquer. Il ne peut pas y avoir une alimentation pour les pauvres, et une autre pour les riches. Les riches ne peuvent pas avoir accès à une alimentation tracée, de qualité, bio, issue de circuits courts, à haute qualité nutritionnelle et environnementale, équitable, qui préserve la planète, alors que les pauvres en seraient exclus. C'est là un enjeu pour le Gouvernement et pour vous tous, sur ces bancs. Mais les produits issus de l'agriculture que l'on trouve aujourd'hui dans nos grandes surfaces, dans nos commerces sont globalement tous des produits de qualité, même si de niveau différent. Nous devons poursuivre dans cette direction.

Après que votre collègue M. Ramos l'a fait en début d'année, vous m'interrogez à votre tour sur la poursuite des négociations avec les grandes et moyennes surfaces – nous en avons beaucoup parlé ce matin.

Les grandes surfaces commencent à jouer le jeu. Le font-elles suffisamment vis-à-vis des agriculteurs ? Sûrement pas. C'est un début, continuons le combat !

Je compte poursuivre les contacts avec les responsables de la grande distribution et tous les acteurs des négociations commerciales. Des négociations s'achèveront dans dix jours – les accords seront vraisemblablement signés pour le Salon de l'agriculture ; si ce n'était pas le cas, cela poserait problème. Immédiatement après, il faudra reprendre les discussions, en particulier sur les marques de distributeurs, qui sont les plus importantes.

Oui, il reste du travail et le Gouvernement aura besoin de vous.

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