Intervention de Laurent Furst

Séance en hémicycle du mercredi 20 février 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Dette publique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Monsieur le Premier ministre, la dette publique avoisine aujourd'hui 100 % du PIB. Elle a dépassé les 2 300 milliards d'euros, soit plus de 35 000 euros par Français. Chaque jour, l'État doit s'acquitter de 115 millions d'euros d'intérêts, soit l'équivalent de 11 500 petites voitures. Ces chiffres font froid dans le dos, et pourtant la folie continue.

En 2019, la dépense publique, le déficit budgétaire et la dette continuent de s'accroître, comme ils l'ont fait en 2018. Cette année, quand l'État encaisse 100 euros, il en dépense 147. Et rien ne s'arrangera en matière de dette en 2020, ni en 2021, avec les milliards d'euros de dépenses nouvelles engagées en décembre, les pertes de recettes prévues et l'impact de la suppression de la taxe d'habitation. Malgré un prélèvement fiscal historiquement élevé, la dette progresse et progressera à la vitesse d'un cheval au galop.

Aujourd'hui, le contexte est encore favorable : les taux d'intérêt sont faibles ; la croissance reste positive à l'échelle européenne et au niveau mondial. Malgré cela, la France est presque la seule en Europe à présenter une trajectoire budgétaire aussi dégradée. Quand l'Allemagne se désendette, la France joue l'inconsciente et vit avec l'argent de ses enfants et, désormais, de ses petits-enfants.

Monsieur le Premier ministre, nous le savons tous, une remontée des taux d'intérêt ou un ralentissement de l'activité économique rendrait l'équation budgétaire française extrêmement difficile. Mais qu'en serait-il si nous devions connaître une crise économique ou financière profonde comme celle de 2008 ? Dans une telle situation, notre pays surendetté, affaibli, aurait-il encore les moyens de réagir ? Pensez-vous, comme d'autres, que la situation devient vraiment critique ?

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