Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du jeudi 21 février 2019 à 15h00
Interdiction du glyphosate — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Nous devons conduire une politique agricole cohérente, qui favorise nos productions au détriment de ce genre d'importations. D'où la nécessité de trois ans pour s'adapter, et trouver des solutions avec les acteurs concernés.

Deuxièmement, pourquoi ne pas inscrire l'interdiction dans la loi à l'issue des trois ans ? C'est qu'il n'existe, à ce jour, aucune solution réaliste pour certains usages résiduels. Je les ai cités à plusieurs reprises lors des travaux de la mission parlementaire sur le glyphosate, dont je vous invite, madame la rapporteure, à consulter le rapport.

Je rappellerai ici les plus importants de ces usages, afin que nos agriculteurs sachent que nous sommes pleinement conscients de leurs difficultés, et que nos délibérations ne portent pas uniquement sur des concepts généraux.

Il y a d'abord, dans les grandes cultures, le problème des vivaces, notamment du chardon et du liseron, qui sont des plantes très préjudiciables aux cultures. Elles ont des organes de réserve souterrains, les rhizomes, qui leur permettent à la fois de se multiplier rapidement, mais aussi de résister aux désherbants classiques. Le glyphosate est pratiquement la seule solution.

Il y a aussi le cas de l'agriculture en pente. Travailler le sol sur des terrains très pentus est parfois impossible, notamment dans certains vignobles ; mais c'est aussi favoriser une érosion des sols, et parfois leur destruction très rapide. Là encore, le glyphosate est très utile dans ces conditions, car le désherbage manuel n'est plus envisageable.

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