Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 21h30
Questions sur la politique éducative du gouvernement

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Le sujet que vous abordez, madame la députée, est lui aussi très important. Il concerne d'abord l'attractivité même de la fonction de professeur, ensuite les conditions du parcours du futur ou du jeune professeur au sein de notre système.

Il est vrai que, depuis le début des années 2010, le taux de stagiaires démissionnaires a connu une augmentation inquiétante. L'année dernière, nous l'avons stabilisé, voire réduit : il était de 3,9 % dans le premier degré et de 2,6 % dans le second degré, soit une baisse de 0,3 % par rapport à l'année précédente. Je pense donc que le phénomène est maintenant endigué, contenu dans des proportions raisonnables. Il est évidemment souhaitable que nous réussissions à le réduire encore.

Pour changer la donne en la matière, les deux éléments stratégiques consistent à traiter le problème en amont et en aval. En amont, par le prérecrutement, dont nous avons parlé lors de l'examen du projet de loi pour une école de la confiance. L'idée est de faire en sorte que, dès leur deuxième année d'université, d'éventuels futurs professeurs commencent d'éprouver leur envie de travailler en milieu scolaire, en exerçant d'abord, en L2 et en L3, des fonctions dont je rappelle qu'elles ne sont pas d'enseignement. Ce sera une manière pour chacun de tester sa vocation : ceux qui ne sont déjà pas très attirés par ce qu'ils expérimentent alors ne viendront pas grossir plus tard les rangs des démissionnaires ; d'autres affirmeront leur vocation et acquerront de la maturité grâce à cette expérience.

Quant à l'aval, je l'ai annoncé, nous allons placer le concours en fin de M2 et non plus de M1, afin d'éviter la surcharge constatée jusqu'à présent en deuxième année de master, qui constitue l'une des grandes causes de démission.

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