Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du lundi 18 mars 2019 à 21h30
Organisation et transformation du système de santé — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Madame la ministre, je vous remercie d'avoir reconnu que qu'on allait augmenter le nombre d'étudiants en formation de 20 % en fonction de nouveaux critères, ce dont je me réjouis.

Mais il y avait dans ce qui vous a été exposé tout à l'heure une autre dimension, qui a été évacuée : l'adaptation des capacités de formation aux besoins des régions, de manière à pouvoir mieux anticiper l'évolution des effectifs de médecins présents sur tous les territoires.

Il serait dommage de ne pas revenir à cette idée d'internats des régions, qui n'empêcherait pas des perméabilités.

Notre collègue Jean-Louis Touraine sait cela : on passait à une époque trois concours d'internat, ce qui offrait ensuite la possibilité de choisir son affectation.

La notion de choix était donc bien plus présente qu'à l'heure actuelle, où l'examen national classant vous emmène là où votre rang de classement vous propose une solution.

Celui qui est à Paris peut ainsi se retrouver à Nice, et celui qui est à Toulouse à Clermont-Ferrand. C'est cela, la vérité du jour !

Elle était bien différente à notre époque.

Il est donc dommage qu'au moment où les régions et les collectivités – je sais par ailleurs que vous voulez donner plus de latitude et offrir plus de possibilités aux élus locaux de participer à la prise en charge de l'évolution des professionnels de santé sur leurs territoires – évoluent sur ce point, il n'y ait pas cette adéquation qui commanderait que là où cela est nécessaire, on fasse un peu plus d'efforts.

Cela permettrait une meilleure adaptation de l'offre de médecins ainsi qu'une anticipation de celle-ci au cours des cinq ou dix années qui viennent, qui vont être les plus difficiles puisque le nombre de praticiens va diminuer.

Il est dommage de se priver de cet outil.

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