Intervention de Valérie Bazin-Malgras

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2019 à 21h45
Débat sur la fiscalité et les dépenses publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Bazin-Malgras :

Emmanuel Macron a été élu sur sa promesse de supprimer la taxe d'habitation, cette promesse d'un bol d'air fiscal ayant joué un rôle déterminant dans l'élection.

Hausse de la CSG, augmentation de la taxe carbone : en 2018, les Français ont subi l'alourdissement du fardeau fiscal, à hauteur de 4,5 milliards d'euros. Avec un taux de prélèvements obligatoires culminant à 45,3 % du PIB, la France est devenue la championne d'Europe de la fiscalité. Nous sommes loin de votre promesse de faire baisser ce taux à 43,6 % en 2022.

Les mesures d'urgence économiques adoptées en fin d'année en réponse à la crise des gilets jaunes sont allées dans le bon sens, tout en restant au milieu du gué. Les classes moyennes restent écrasées par la pression fiscale et subissent de plein fouet la désindexation des pensions de retraite et des allocations familiales. Par ailleurs, beaucoup de retraités ne sont pas concernés par l'annulation de la hausse de la CSG.

Alors qu'à l'occasion du grand débat, les membres de la majorité ont proposé, pêle-mêle, le retour de l'augmentation de la taxe carbone, l'alourdissement des droits de succession, le rétablissement de l'ISF, l'impôt sur le revenu pour tous, et j'en passe, le groupe Les Républicains a déposé une proposition de loi visant à rétablir le pouvoir d'achat des Français en diminuant la fiscalité. Ce texte, qui sera examiné ce jeudi, tend notamment à annuler la hausse de la CSG pour tous, à baisser l'impôt sur le revenu pour les classes moyennes et à relever les plafonds du quotient familial. Nous considérons que c'est au Gouvernement qu'il revient de faire des efforts en diminuant la dépense publique, comme il s'y est engagé, et non aux Français, qui n'en peuvent plus.

Monsieur le ministre, les Français attendent de réelles baisses d'impôt plutôt que des débats sans fin. Pourquoi donc vous obstinez-vous à rejeter cette proposition de loi des Républicains ?

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