Intervention de Guy Bricout

Séance en hémicycle du mercredi 3 avril 2019 à 15h00
Débat sur la démocratie et la citoyenneté

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Bricout :

De ces quatre mois, je souhaite que notre pays puisse en sortir grandi. Élu depuis 1971 dans un territoire rural, le Cambrésis, j'ai successivement été conseiller municipal, adjoint au maire, et maire de 1995 à juin 2017. J'ai par ailleurs été conseiller départemental, puis vice-président du département du Nord, où j'ai eu, après avoir consulté et rencontré 648 maires, à redéfinir une politique d'aménagement du territoire équitable et structurante pour nos villes, villages, nos bourgs et nos intercommunalités. J'ai toujours eu à coeur de développer l'usage de la démocratie et de la citoyenneté dans chacune de mes responsabilités. Député suppléant durant quinze ans, j'ai par ailleurs contribué, avec François-Xavier Villain, à ce que les 606 000 euros annuels de la réserve parlementaire soient répartis en toute transparence et en concertation étroite avec les quatre-vingt-quatre maires de notre circonscription. La loi sur le non-cumul des mandats du 31 mars 2017 m'a naturellement incité à réfléchir aux moyens d'éviter de devenir un député « hors sol » et déconnecté des réalités du terrain, si je devais être élu.

À l'image de mon collègue Julien Dive, député de l'Aisne, j'ai, en lien avec mon suppléant, tenu à inscrire, dans mon programme de campagne, notre volonté de mettre en place une assemblée de circonscription.

Avec cette assemblée citoyenne, j'ai, dès mon élection, su et pu préserver mon ancrage local. J'ai reçu à son lancement plus de 300 candidatures. Après avoir éliminé les candidatures d'ordre politique, soixante citoyens, non élus locaux, ont ainsi été nommés pour deux ans. Nous avons veillé à ce que l'ensemble du territoire soit représenté. Ils se sont répartis à l'occasion d'une séance plénière en quatre commissions : une commission formation, éducation, culture ; une commission ruralité, aménagement du territoire et développement durable ; une commission handicap, santé, social et une commission développement économique, mobilité, emploi. Ils ont élu en leur sein un président, un vice-président et un secrétaire. Ils sont autonomes dans leur fonctionnement, travaillent au rythme de l'agenda parlementaire et, en véritables agitateurs d'idées, m'alimentent sur les amendements ou les propositions de lois que je dépose ou auxquels je réfléchis.

Ils ont notamment contribué au travail que j'ai effectué sur différentes propositions de loi, sur des sujets comme le congé de deuil – qui serait porté de cinq à douze jours pour le décès d'un enfant à charge ; le statut du député suppléant ; la garde à vue de quatre-vingt-seize heures pour les auteurs présumés d'actes pédophiles ; la prise en compte, en cas de divorce, du calcul du montant de la prestation compensatoire au moment de la séparation ; le versement de l'allocation de rentrée scolaire aux pupilles de l'État ; une mission d'évaluation des 1 244 agences d'État à la suite de la publication d'un rapport de l'inspection générale des finances.

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