Intervention de Valérie Thomas

Séance en hémicycle du mardi 9 avril 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en libye

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Thomas :

Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, la situation s'est gravement détériorée en Libye. Nous assistons, depuis plusieurs mois et particulièrement depuis quelques jours, à une offensive de l'armée nationale libyenne, dirigée par le maréchal Haftar.

Sous couvert d'une opération visant à éliminer les groupes terroristes et criminels, il a entrepris de prendre position dans les régions autour de Tripoli. De violents combats avec ses rivaux du gouvernement d'union nationale auraient provoqué des dizaines de morts depuis jeudi et conduit au déplacement de plusieurs milliers de personnes.

Pourtant, plusieurs accords sur la tenue d'élections destinées à mettre fin à la période de transition, dont le dernier date du 28 février, avaient été trouvés, sous l'égide de l'ONU, entre ce chef militaire et le gouvernement d'union nationale dirigé par Fayez el-Sarraj.

La situation actuelle remet une nouvelle fois en cause le processus de stabilisation du pays. Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exhorté le maréchal Haftar à arrêter son offensive contre Tripoli, en rappelant qu'il ne peut y avoir de solution militaire au conflit en Libye. Il appelle également toutes les parties à engager immédiatement le dialogue, afin de trouver une solution politique. La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, en a fait de même.

Monsieur le ministre, la Libye est au coeur de nombreuses influences extérieures, qui s'opposent et qui favorisent un statu quo mortifère. Elle est aussi un refuge pour les groupes extrêmes. Elle est, enfin, l'une des clefs de la sécurité au Sahel. Face à cette situation dangereuse et explosive pour la région, pouvez-vous nous informer sur les dernières évolutions en Libye et sur les initiatives que la France pourrait prendre ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.