Intervention de Didier Guillaume

Séance en hémicycle du mardi 9 avril 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Conséquences du brexit sur le secteur de la pêche

Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Le Président de la République l'a indiqué, M. le Premier ministre l'a rappelé sur place comme à Paris, et Michel Barnier, en charge des négociations pour la Commission européenne, a fait de même : la pêche ne peut pas être la variable d'ajustement du Brexit, qu'il soit dur ou non.

Telle est la position de la France et de l'Europe. Je la réaffirme au nom du Gouvernement devant vous, mesdames, messieurs les députés.

Par ailleurs, nous travaillons toujours, car nous ne savons pas exactement comment les choses se finiront. Je puis néanmoins affirmer qu'il n'existe aucune raison – en matière de biodiversité, de ressources, de pêche ou d'équilibre économique – que les eaux britanniques soient fermées aux bateaux français, et plus généralement européens.

C'est pourquoi la position du Gouvernement français consiste à affirmer que les marins-pêcheurs français pourront continuer à pêcher dans les eaux britanniques. Nous nous battons pour qu'il en soit ainsi. Amélie de Montchalin est aujourd'hui à Bruxelles. Le Président de la République recevra ce soir Mme May. Nous devons l'affirmer.

Si d'aventure une interdiction était décidée, elle serait temporaire et s'achèverait à la fin de l'année, afin que nous puissions continuer à pêcher dans les eaux britanniques. Nous prenons en considération toutes les éventualités.

M. le Premier ministre a rappelé récemment que la France est prête à toutes les éventualités. Nous le sommes. Nous sommes préparés à une interdiction temporaire. Nous travaillons avec Mme Pénicaud et ses services.

Pour l'heure, nous tenons à réaffirmer qu'en aucun cas le choix souverain du peuple britannique ne peut avoir pour conséquence la fin de la pêche française dans les eaux britanniques, d'autant moins que la transformation du poisson représente plusieurs milliers d'emplois, à Boulogne-sur-mer et ailleurs.

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