Les lois dites « Grenelle » ont été appréciées par beaucoup pour leur ambition de rendre à l'environnement et au mieux-vivre une place renouvelée dans notre arsenal juridique. Depuis 2010, la législation sur l'installation des panneaux publicitaires a évolué, entraînant le retrait de nombreux panneaux et préenseignes dans les villes de moins de 10 000 habitants situées hors agglomération. En toute logique, des dérogations à l'interdiction ont été prévues, figurant à l'article L. 581-19 du code de l'environnement : les préenseignes destinées à valoriser les produits du terroir ou à signaler la présence d'activités culturelles et de monuments historiques ouverts au public sont autorisées dans les communes de moins de 10 000 habitants situées hors agglomération.
Mon territoire, la Guyane, compte un grand nombre de communes de moins de 10 000 habitants. Les zones urbanisées n'y sont pas majoritaires, les distances y sont importantes et la végétation abondante. Comme beaucoup d'autres territoires ultramarins et hexagonaux, la Guyane cherche à valoriser son environnement luxuriant en développant des activités écotouristiques. Centrées sur la nature et sur l'environnement, par principe éloignées des zones urbaines, ces activités doivent être facilement identifiables.
Mon amendement vise donc à ajouter les activités écotouristiques à la liste des cas de dérogation prévus à l'article précité. Il faut en effet absolument valoriser de telles initiatives, qu'elles soient publiques ou privées, car elles constituent une voie de dynamisation économique et sociale pour nos territoires ultramarins et ruraux.