Intervention de élisabeth Borne

Séance en hémicycle du lundi 3 juin 2019 à 21h30
Mobilités — Discussion générale

élisabeth Borne, ministre chargée des transports :

Je ne doute pas que vous soyez tous impatients de commencer l'examen du titre Ier et je ne répondrai donc pas dans le détail à l'ensemble de ces riches interventions. J'en remercie tous les orateurs.

Tout d'abord, je voudrais me réjouir des nombreux points de consensus : consensus sur la priorité qui doit être donné aux transports du quotidien après des décennies ou la politique des transports s'est résumée à des débats sur de grands projets ; consensus, aussi, quant à la confiance envers les territoires afin de construire les solutions les plus adaptées aux besoins de chacun d'entre eux ; consensus quant à la volonté de ne laisser personne sans solution ; consensus, enfin, sur l'exigence environnementale qui doit nous animer. Je remercie Jean-Marc Zulesi et Aude Luquet d'avoir souligné combien ces différents points sont structurants dans ce texte.

Monsieur le député Wulfranc, vous comprendrez bien sûr que je ne partage pas votre lecture du projet. Non, il n'est pas question de tout privatiser ! Comme M. le député Djebbari l'a dit, nous poursuivons l'ambition du nouveau pacte ferroviaire visant à faire de ce secteur la colonne vertébrale d'une mobilité propre. Oui, le transport public est une solution qui restera essentielle dans de nombreux territoires mais force est de constater que nombre d'entre eux sont laissés de côté, donc, nombre de nos concitoyens auxquels il faut apporter de nouvelles solutions. Tel est bien l'objectif de ce projet de loi.

J'entends que certains voient ce dernier comme une collection de mesures techniques sans ambition mais c'est précisément tout le contraire ! Une ambition est affirmée, partagée, et elle repose sur des outils concrets. Je note d'ailleurs que, dans le même temps, vous en demandez d'autres encore, dans certains domaines, dans certains territoires. De plus, que serait une ambition politique sans outils concrets pour la mettre en oeuvre ?

J'ai également noté des interrogations ou des inquiétudes, sur lesquelles nous pourrons revenir, mais je tiens d'ores et déjà à souligner quelques points. En ce qui concerne le monde rural, les zones les moins peuplées, j'ai entendu l'inquiétude exprimée notamment par M. le député Demilly. L'ambition de ce projet de loi, c'est précisément de répondre aux problèmes qui se posent, y compris dans les territoires ruraux – d'où l'objectif d'une couverture de l'ensemble du territoire par des autorités organisatrices, qu'il s'agisse des communautés de communes ou, à défaut, des régions.

Ces réponses peuvent être connues, comme avec le transport public régulier, mais ce peut être aussi le transport à la demande, le covoiturage, les véhicules en libre-service, les navettes autonomes. Des expérimentations sont d'ailleurs en cours, par exemple dans la communauté de communes du Coeur de Brenne, où ces solutions fonctionnent. Tel sera aussi le cas dans les territoires ruraux.

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