Intervention de Bérangère Couillard

Séance en hémicycle du jeudi 6 juin 2019 à 15h00
Mobilités — Article 15

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Couillard, rapporteure de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

C'est bien ce que je voulais dire : nous sommes tous très occupés. Mais, je le répète, nous avons déjà eu longuement ce débat, et je devrai donc répéter certains arguments qui ont déjà été avancés dans cet hémicycle.

Nous devons tout d'abord lutter contre l'idée que les véhicules à très faibles émissions seraient chers.

Ensuite, vous affirmez, monsieur Pancher, que les voies réservées risquent d'être trop fréquentées si on en ouvre l'accès aux véhicules à très faibles émissions. Mais je rappelle que ces derniers ne représentent que 0,4 % du parc ! La situation est différente pour les véhicules à faibles émissions, à qui certains voudraient donner la possibilité de circuler sur ces voies. Cela poserait en effet problème puisqu'ils représentent, eux, 20 % du total.

Laissons la pratique se développer. La disposition dont nous parlons s'appliquera de façon décentralisée : les autorités locales auront tout liberté d'en faire ou non l'usage.

Je citerai l'exemple de la Norvège qui, il y a plusieurs années, a adopté de nombreuses réformes – dont la possibilité d'emprunter des voies réservées – destinées à inciter l'usage de véhicules à très faibles émissions. Le résultat est qu'aujourd'hui, près d'un véhicule sur deux vendu en Norvège est électrique.

Nous devons donner à ce type de véhicules la chance de se développer, d'autant qu'ils ne sont pas si chers que cela. Nous venons de le vérifier à l'instant en trouvant des propositions de voitures d'occasion à 6 500 euros ; le montant maximal de l'aide à l'achat étant de 5 000 euros, cela signifie que le coût final pour l'acheteur peut n'être que de 1 500 euros. J'ai bien conscience que tous les Français n'ont pas les moyens de dépenser une telle somme, mais ceux qui n'ont pas l'argent nécessaire n'ont pas plus la possibilité d'acheter d'autres types de véhicules ! La question n'est donc pas le coût des véhicules électriques.

C'est pourquoi il est important d'autoriser la circulation de ces véhicules dans les voies réservées, à l'instar de ceux utilisés pour le covoiturage ou le transport en commun. Nous nous arrêtons là, mais c'est déjà une belle mesure.

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