Intervention de Philippe Chalmin

Réunion du jeudi 16 mai 2019 à 16h30
Commission d'enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution et de ses groupements dans leurs relations commerciales avec les fournisseurs

Philippe Chalmin, président de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires :

À l'origine de l'Observatoire, nous n'étions pas censés travailler sur les problèmes des coûts de production agricoles. Nous l'avons intégré mais nous nous contentons de collecter et de retraiter des données avec deux méthodologies : celle du RICA (Réseau d'Information Comptable Agricole) et celle des calculs directs de coûts de production, généralement réalisés par les instituts techniques. Ce sont là des données que nous agrégeons mais dont nous ne sommes pas les auteurs. Les seules données sur lesquelles il pourrait y avoir un copyright de la part de l'Observatoire, ce sont les marges nettes de la grande distribution.

En ce qui concerne les indicateurs de coûts de production, ils existent déjà : l'INSEE et le ministère de l'agriculture effectuent les calculs qui permettent de regarder l'évolution des coûts moyens de production dans le secteur de l'agriculture. L'ambivalence est qu'il existera toujours deux cas de figure. D'un côté – et c'est le cas des cas de la viande bovine et des races allaitantes – on ne couvre jamais, même en intégrant les aides, la réalité des coûts de production et de l'autre – dans des filières telles que le porc, le lait, les céréales – il y a des bonnes et des moins bonnes années. Ce n'est plus l'État ou le prince bruxellois qui décide des prix, ce sont des marchés internationaux. Aujourd'hui, le prix du blé, si on le ramène bord champ, ne couvre pas le coût moyen de production. Nous raisonnons en moyenne et c'est une limite de nos analyses car il existe souvent une dispersion relativement large.

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