Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du vendredi 14 juin 2019 à 21h30
Mobilités — Après l'article 52

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Ainsi se terminent mes interventions. Le hasard de la vie veut que mon intervention tombe au moment où les marins commencent à préparer les bateaux de l'Armada de Rouen en vue de la parade sur la Seine qui aura lieu dimanche. Je vous invite à vous installer tout au long de la Seine, jusqu'à ma circonscription, qui sera la dernière à être traversée.

Cet amendement vise à demander au Gouvernement un rapport sur l'opportunité de développer une filière industrielle de fret maritime à voile. Bien évidemment, vous ne retrouverez pas les jolis galions. Les voiles que l'on utilise aujourd'hui peuvent équiper des paquebots, les amateurs de kitesurf le savent bien. Les derniers bateaux construits dans les chantiers navals du Havre étaient de superbes paquebots à voile, les Club Med. Le savoir-faire français en ce domaine était remarquable.

Nous pourrions porter une filière industrielle en phase avec le récent engagement de l'Organisation maritime internationale de réduire d'au moins 50 % l'empreinte carbone du transport maritime à l'horizon 2050.

Le soixante-quatorzième comité de la protection du milieu marin vient de s'achever. Sur le constat, un seul son de cloche : l'impact du transport maritime sur les océans et l'environnement est mortifère. Les négociations autour de la décarbonation du trafic n'ont cependant pas abouti, et la France plaide, quant à elle, pour une régulation mondiale de la vitesse des navires, ce qui est louable. Cette disposition est partielle et insuffisante : c'est de l'écologie en trompe l'oeil. C'est vers un bond qualitatif qu'il nous faut tendre.

C'est pourquoi nous proposons que la France anticipe les inexorables évolutions en contribuant à l'innovation technologique dans le domaine de la propulsion, par le développement d'une filière industrielle de fret maritime à voile.

Les dispositifs véliques sont performants, rentables, et créateurs d'emplois. Notons que l'Organisation maritime internationale envisage une hausse de 50 % à 250 % de l'activité maritime marchande d'ici 2050. L'enjeu pour notre pays est donc de prendre les devants dans une filière d'avenir. La France a manqué le tournant de l'éolien, nous mettant dans une situation de dépendance technologique. Ne laissons pas échapper cette opportunité de faire de notre pays un leader des technologies du futur !

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