Intervention de Yannick Favennec-Bécot

Séance en hémicycle du lundi 17 juin 2019 à 21h30
Intérêt général dans la fonction publique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

Une telle affirmation est symptomatique des préjugés dans lesquels le Gouvernement et sa majorité sont enfermés.

Certes, depuis la crise des gilets jaunes, vous semblez être revenus en partie sur cette volonté de réduire les effectifs de la fonction publique, et croyez bien que les parlementaires du groupe Libertés et territoires seront extrêmement vigilants à ce sujet. Nous le serons d'autant plus qu'un désengagement de l'État dans les territoires a accompagné les différentes politiques de réduction des effectifs, entraînant de fait une discrimination entre les territoires et entre nos concitoyens.

L'État ne peut laisser une partie des Français sur le bas-côté. Tous ont le droit d'avoir accès à des services publics de qualité, et la modernisation de la fonction publique ne doit pas se faire au détriment de nos fonctionnaires ni de l'intérêt général pour lequel ils oeuvrent au quotidien. Malheureusement, aujourd'hui, il semble que vous ayez emprunté la voie d'une fonction publique qui sera moins à même de respecter les principes qui la fondent : les principes de neutralité, d'intégrité et d'égalité de traitement des usagers.

Avec votre ambition de transformation de la fonction publique, comment croyez-vous pouvoir répondre aux besoins en services publics de dizaines de millions d'usagers qu'il faut éduquer, soigner, protéger, accompagner ? Comment pensez-vous donner à nos hôpitaux publics, notamment aux services des urgences, les moyens humains et financiers d'accomplir leur mission d'intérêt général ? Qu'adviendra-t-il de nos EHPAD, qui devront faire face à l'augmentation du nombre de leurs résidents, en raison du vieillissement de la population ? Quid des universités qui doivent accueillir de plus en plus d'étudiants ? Ils étaient 400 000 en 1974 et ils seront 3 millions en 2022 ! Quid enfin des services de sécurité intérieure, extrêmement sollicités ces derniers mois, en manque d'effectifs, et qui attendent le paiement de leurs heures supplémentaires, comme d'ailleurs d'autres pans de la fonction publique ?

Le groupe Libertés et territoires se satisfait du dépôt de la proposition de résolution,

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