Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du jeudi 27 juin 2019 à 9h30
Énergie et climat — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

L'objectif de ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production d'électricité, prévu dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, n'a pas été jugé possible à atteindre d'ici à 2025. Le Gouvernement propose tout simplement de reporter la réalisation de cet objectif à 2035, mais sans prévoir d'étapes et sans faire preuve d'un volontarisme marqué. C'est pourquoi, par le biais du présent amendement, nous proposons des étapes réalistes : 65 % d'électricité d'origine nucléaire pour 2025, 50 % pour 2030 et 30 % à l'horizon 2035. Sous réserve de mobiliser tous les acteurs, c'est tout à fait atteignable.

Ces chiffres ne sortent pas de nulle part – je tiens à rassurer ceux de nos collègues qui pourraient s'en inquiéter. Ils sont moins ambitieux que ceux prévus par l'Allemagne pour elle-même depuis la catastrophe de Fukushima, il y a huit ans. En moins de dix ans, les Allemands ont pu agir de façon volontariste sur leur parc nucléaire. Nous proposons pour notre part un délai de quinze ans, pour une trajectoire moins ambitieuse que celle de l'Allemagne mais pas moins responsable quant au risque nucléaire. Nous avons trop vite oublié les différentes catastrophes nucléaires, y compris celle de Fukushima, qui ne date que de huit ans. Si un tel accident devait survenir en France, nous aurions à en gérer les conséquences pendant des siècles.

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