Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du jeudi 27 juin 2019 à 15h00
Énergie et climat — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Ce débat a en effet eu lieu ce matin et je n'ai malheureusement pas pu y participer, en raison d'une réunion sur Whirlpool qui se tenait à Bercy. Si vous me le permettez, monsieur le président, je défendrai en même temps l'amendement no 610 , qui est un amendement de repli.

Le principe est simple : il s'agit de respecter les engagements que nous avons pris dans la PPE, en fixant un plafond de 50 % de production d'énergie nucléaire dans le mix électrique. Nous éviterions ainsi de nous retrouver dans la situation que nous avons connue à la suite de la loi de 2015 : nous nous étions donné un objectif de 50 % en 2025, mais nous avons dû repousser cette date, car rien n'avait été fait. Je suis persuadée que le Gouvernement veut faire des choses pour que nous avancions, et il ne s'agit donc pas d'un manque de confiance, mais il faut nous assurer que nous parviendrons bien à notre objectif.

Le plafond que nous proposons de fixer par l'amendement no 609 correspond à la fermeture de quatorze réacteurs ; celui de l'amendement no 610 , à la fermeture de douze réacteurs. Il y a peu de risques à fixer un tel plafond car, de toute façon, comme M. le ministre d'État l'a justement dit tout à l'heure, les centrales concernées auront passé l'âge de 50 ans. Aujourd'hui, le plus vieux réacteur en fonctionnement dans le monde a 48 ans. Certains réacteurs auront donc été arrêtés, que ce soit par décision politique ou par décision de l'ASN.

Au moins disposerons-nous d'une base qui nous permettra d'avoir un objectif très clair et de développer un mix électrique moins dépendant du nucléaire et laissant leur place aux énergies renouvelables, lesquelles seront en outre au fil du temps, comme cela a été dit tout à l'heure, moins chères et plus intéressantes économiquement et du point de la compétitivité face à nos voisins. Ceux-ci n'ont pas les mêmes contraintes – ils n'ont pas de nucléaire ou en ont moins que nous – et sont en train de nous doubler sur le terrain des énergies renouvelables. Il ne faudrait pas que nous fassions avoir !

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