Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du mardi 24 octobre 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Hausse du prix du beurre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

À certains endroits, c'est même la pénurie qui menace.

En effet, la hausse de la demande mondiale est en contradiction avec la fin des quotas laitiers annoncée il y a deux ans, laquelle a d'abord obligé nombre de nos agriculteurs à réduire leur production pour éviter une baisse des prix plus forte encore.

Aujourd'hui, la situation s'inverse. Devant la hausse invraisemblable de la demande, les prix ont augmenté considérablement, atteignant plus de 7 500 euros la tonne cet été, contre trois fois moins il y a un an et demi. En conséquence, l'industrie agroalimentaire n'a pas pu répercuter cette hausse des coûts auprès de la grande distribution, qui fixe les prix annuellement.

Nous nous trouvons donc dans la situation suivante : certaines grandes surfaces ne veulent pas augmenter encore le prix du beurre, et préfèrent maintenir des prix bas face à des éleveurs qui ne bénéficient pas du prix payé. Ce rapport de force déséquilibré en faveur des centrales d'achat déstabilise toute la filière du lait. Cet état de fait pose, plus généralement, la question de l'attitude de la grande distribution, engagée dans une guerre des prix dévastatrice pour nos agriculteurs.

Ainsi, au-delà des États généraux de l'alimentation, qui visent à permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes, à mettre en place des filières où l'acheteur final n'est pas le seul à déterminer les prix et à instaurer un rapport de force réellement équilibré entre producteurs, transformateurs et distributeurs, que pensez-vous de la situation actuelle, monsieur le ministre, et que comptez-vous faire pour qu'elle cesse dans les meilleurs délais ?

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