Intervention de Jean-Louis Touraine

Réunion du mercredi 11 septembre 2019 à 14h35
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur :

Si les femmes se rendent à l'étranger, c'est entre autres pour des questions de prise en charge et parce que l'AMP est interdite à certaines d'entre elles en France. Le jour où l'offre pourra satisfaire toutes les demandes et où elle sera intégralement prise en charge, elles n'auront plus aucune raison d'aller chercher à l'étranger un service qu'elles peuvent se procurer en France.

Quant à celles qui se sont vu opposer un refus dans notre pays, nos collègues étrangers n'ont pas forcément envie de les récupérer comme des « rebuts » que leur enverrait la France – je rappelle que le taux de refus chez les Françaises qui effectuent une démarche en Belgique est de 25 %.

Si l'offre est suffisante, s'il n'y a plus de délais d'attente exorbitants, si le taux d'échec est raisonnable, la plupart des couples et des femmes opteront pour une solution française, moins onéreuse et plus pratique. Il restera certes toujours des personnes qui feront le choix de l'étranger, parfois parce qu'elles cherchent des services spécifiques – éventuellement à la limite de l'éthique – mais, pour l'immense majorité des demanderesses, le retour en France va se faire naturellement.

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