Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du mercredi 25 septembre 2019 à 21h30
Bioéthique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Je voudrais dire combien je comprends et partage le désir d'enfant, y compris lorsqu'on est seul. J'ai milité – et milite toujours – pour la procréation médicalement assistée, dans le cadre de ce mandat et des précédents, et aussi comme professionnelle avant de devenir députée. Je sais que vous êtes très attentifs à ce que vous appelez les inégalités de destin, puisqu'une mission sur cette question vient même d'être créée sous l'égide de Boris Cyrulnik. Aussi je m'interroge, non pas à propos des familles monoparentales, dont on a évoqué les difficultés comme les succès, les souffrances comme les joies.

Ma question est la suivante : est-ce à l'État de se substituer à un parent ? Est-ce à la collectivité de prendre sa responsabilité, comme si l'État créait des pupilles ? Est-ce dans l'intérêt supérieur de l'enfant de faire en sorte qu'il n'ait pas de référence parentale ? Est-ce bien pour lui de naître sans ce père qu'il recherchera ? Mon collègue faisait référence à Albert Camus, qui était un enfant d'une femme seule et en a souffert toute sa vie – on trouve des références à cette souffrance dans toute son oeuvre.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.