Intervention de Michèle de Vaucouleurs

Séance en hémicycle du vendredi 4 octobre 2019 à 15h00
Bioéthique — Après l'article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Outre le fait qu'elle alignerait la réglementation de la France sur celles de la quasi-totalité de ses partenaires européens, la levée de l'interdiction des tests ADN généalogiques permettrait d'assurer une meilleure protection des consommateurs et le développement d'acteurs français.

Elle permettrait aussi de limiter la fuite de données génétiques en offrant aux gens une autre solution que le recours à des acteurs extracommunautaires qui construisent des bases de données massives et se retrouvent en position dominante dans ce secteur.

Le recours de plus en plus fréquent à ces tests révèle la volonté croissante d'une majorité de français d'avoir accès à leurs origines historiques et géographiques. Selon la Fédération française de généalogie, près de sept Français sur dix s'intéresseraient à la généalogie.

Dans son étude intitulée « Révision de la loi de bioéthique, quelles options pour demain ? », qu'il a publiée en juin 2018, le Conseil d'État ne s'oppose pas à la levée de l'interdiction des tests généalogiques. Il précise que cet interdit est lié à la sensibilité des données génétiques, qui sont difficiles à interpréter et peuvent en outre révéler des informations sur d'autres personnes que l'intéressé. Cependant, cet interdit se heurte à l'idée que rien ne s'oppose à ce qu'un individu, au nom de l'autonomie de la personne, puisse avoir accès à ses caractéristiques génétiques.

En tout état de cause, le groupe de travail estime qu'un éventuel assouplissement de la législation devrait rester sans incidence sur les autres interdits existants, en particulier sur l'interdiction faite aux employeurs et aux assureurs de demander, et même de prendre en compte, les résultats d'examens de caractéristiques génétiques.

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