Intervention de Maina Sage

Réunion du jeudi 3 octobre 2019 à 9h10
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Je vous remercie d'avoir accepté de rencontrer la délégation aux outre-mer. Il nous faut traiter dans des délais serrés de sujets particulièrement sensibles, comme le renouvellement de l'accord de Cotonou. Quel est l'état d'avancement des négociations ? On nous indique qu'il y aura un accord Afrique-Caraibes-Pacifique (ACP), mais aussi un accord spécifique pour les PTOM. Cela signifie-t-il que, demain, nous serons dans le même accord que le Groenland ? Nous craignons de perdre des crédits… Pouvez-vous nous garantir la stabilité des financements ?

La Nouvelle-Calédonie étant très active sur le sujet, mon collègue Philippe Gomès pourra y revenir, mais l'accès aux financements européens est très complexe – et pas uniquement pour les outre-mer. Les territoires ne manquent pas de volonté, mais la machine européenne est extrêmement complexe, voire contre-productive et le mille-feuilles administratif d'autant plus compliqué que nos territoires sont petits. L'ingénierie n'y est donc pas forcément présente, ce qui ne nous permet pas d'accéder aux financements.

J'ai eu le plaisir d'organiser une réunion avec le gouvernement de la Polynésie en présence de Stéphanie Atger il y a deux semaines. Qu'a-t-on relevé ? Parfois, les appels à projets européens nous imposent des partenariats avec deux autres pays membres de l'Union européenne. Quand vous êtes à 20 000 kilomètres, autant dire que vous raccrochez tout de suite…

Ces blocages ne nous permettent pas d'être efficients et d'avoir concrètement accès aux financements. Vous avez raison, avant d'aller chercher d'autres financements, dépensons déjà ceux qu'on nous octroie ! Pour les RUP, c'est encore pire. Ils ont vraiment besoin d'accompagnement dans l'accès aux financements. Je rappelle également que, pour un euro d'aide accordée au PTOM, on accorde 60 euros aux RUP. Améliorons l'accès aux financements et rééquilibrons-les. Ce qui n'est pas dépensé par les départements d'outre-mer (DOM) devrait pouvoir financer les besoins prioritaires des collectivités d'outre-mer (COM). En effet, si je ne m'abuse, les premiers sont à peine à 10 % de consommation des crédits.

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