Intervention de Guillaume Chiche

Séance en hémicycle du mercredi 9 octobre 2019 à 21h30
Bioéthique — Après l'article 32

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

Peut-être ai-je été mal compris ou me suis-je mal exprimé, mais personne ici ne méprise le fait qu'une somme de 40 euros peut être conséquente pour une personne ou un foyer. L'objet du reste à charge, comme je vous l'expliquais, tient à la nécessité de se réinterroger sur la poursuite de la conservation des ovocytes.

Enfin, madame Obono, nous ne parlons pas de personnes imaginaires. Toute la force de l'amendement que j'ai cité et qui vise à faire obstacle à ce qu'un employeur finance l'autoconservation d'ovocytes de ses employées ne vient pas de nulle part ; la pratique existe notamment outre-Atlantique. Certaines sociétés comme Facebook ou Amazon proposent à leurs employées de financer la conservation de leurs ovocytes, y compris pour obtenir le report d'une grossesse. Je n'ai pas été personnellement confronté à cette situation mais j'imagine que de nombreuses collègues ici présentes l'ont été, et qu'en dépit de l'interdiction en vigueur, de nombreuses concitoyennes font face, lors de leur entretien d'embauche, à une question tragique et illégale pour savoir si elles prévoient ou non une grossesse, un facteur pouvant faire obstacle à l'embauche. Cette pratique formellement interdite par la loi est hélas très répandue. Alors que nous autorisons l'autoconservation des ovocytes, il faut anticiper les dérives ; cette pratique en est une.

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