Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 29 octobre 2019 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2020 — Enseignement scolaire

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

S'y ajoute en outre, comme je l'ai indiqué, une déprécarisation des personnels que chacun peut constater en cette rentrée. Il faut donc aller chercher très loin des arguments techniques pour tenter de décrire la situation à l'inverse de ce qu'elle est ! Les documents budgétaires contiennent toutes les descriptions souhaitées. Les reproches de la Cour des comptes portent sur le passé ; les choses se sont améliorées depuis. La situation sociale des AESH n'est en rien différente selon qu'ils relèvent du titre 2 ou non. Qu'ils dépendent du rectorat ou de l'établissement public local d'enseignement, l'EPLE, ils perçoivent le même salaire et sont recrutés dans le cadre de contrats de trois ans, comme les assistants d'éducation. Vous devriez donc vous réjouir que cette rentrée se caractérise par une stabilité beaucoup plus forte pour les AESH.

Quant à la discussion relative aux AESH mutualisés ou individualisés, nous l'avons eue à plusieurs reprises, y compris dans le cadre de la commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la République, qui y consacre plusieurs pages de son rapport. Comme vous le savez, nous faisons preuve sur ce point d'un grand pragmatisme et partons de l'intérêt de l'élève, qui peut consister à bénéficier d'un accompagnement mutualisé ou individualisé selon les cas. Il m'est arrivé de me rendre dans des classes où la présence de trois accompagnants ne se justifiait pas en soi. La bonne gestion n'est pas un gros mot et ne saurait être reprochée, car elle est au service des élèves. Il m'est aussi arrivé de rencontrer des élèves non accompagnés alors qu'ils semblaient prioritaires par rapport à d'autres élèves accompagnés.

En clair, l'amélioration de la gestion, outre qu'elle est un objectif en soi, est au service de la situation des AESH et de celle des élèves. Ne mettons pas ces trois critères en contradiction ; au contraire, l'amélioration de cette rentrée se produit sous ces trois angles, et c'est un élément de satisfaction. N'essayons pas de faire croire à une quelconque intention cachée. Encore une fois, nous avons augmenté le budget de 44 % en deux ans et j'ignore par quel tour de passe-passe nous pourrions faire passer cette hausse pour une économie budgétaire.

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