Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du mercredi 30 octobre 2019 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2020 — Mission gestion des finances publiques et des ressources humaines (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Ensuite, selon M. le rapporteur spécial, les suppressions de postes seraient le résultat de la transformation de la DGFIP. Mais l'on s'aperçoit souvent que ces suppressions – qui, vous avez raison de le souligner, ne datent pas de votre gouvernement, même si plusieurs membres de la majorité ont participé aux gouvernements précédents, ce qui vous rend partiellement comptable de leur bilan – sont simplement une façon de réaliser la baisse des dépenses publiques que vous théorisez pour des raisons économiques et qui ne répond pas forcément aux besoins réels des Français, notamment en matière d'impôts.

Il y a là une contradiction : suivant votre logique, puisque l'on supprime des impôts, il faut aussi supprimer les personnes qui les collectent ou les contrôlent. En réalité, c'est justement la suppression de ces impôts qui oblige à couper dans les dépenses, et notamment dans les dépenses de personnel. C'est une politique cohérente, mais – vous avez raison de le dire, monsieur le ministre – je ne l'approuve pas. Je crois au contraire que, si nous voulons des services fiscaux modernes, capables de s'attaquer, entre autres, à l'évasion fiscale, nous devons mettre fin à l'hémorragie que subit votre ministère depuis de nombreuses années.

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