Intervention de Jean-Baptiste Djebbari

Séance en hémicycle du lundi 4 novembre 2019 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Écologie développement et mobilité durables

Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'état chargé des transports :

J'ai le plaisir de vous présenter aujourd'hui le budget du ministère des transports pour l'année 2020, qui entend être le budget des engagements tenus, tant pour les mobilités du quotidien que pour les investissements structurants de moyen et long termes.

Les crédits consacrés aux politiques de transport représentent 9,8 milliards d'euros, soit une hausse de 6,3 % par rapport à l'année dernière.

Ce budget s'inscrit dans un contexte particulier. Tout d'abord, les épisodes de l'automne 2018 ont mis en exergue l'importance des problématiques de transport dans le quotidien de nos concitoyens et dans le rapport qu'ils ont, chaque jour, au territoire et à notre société. Ce budget place donc les investissements structurels et le maintien de la qualité de service au coeur de notre politique.

Il met également la question environnementale au centre de nos choix de politiques publiques. Tous les ministères, a fortiori celui des transports, doivent relever le défi sociétal et environnemental.

De manière plus générale, nous amplifions l'effort en faveur l'entretien et l'exploitation des réseaux, trop souvent sous-dimensionné. Une enveloppe de 850 millions d'euros est ainsi allouée à la régénération du réseau routier national.

Concernant la SNCF, l'État consacre 2,2 milliards d'euros de concours au réseau ferré qu'il nous appartient de préserver mais aussi de moderniser – je pense ici au renforcement de la sécurité sur les passages à niveau que M. Simian a évoqué.

Est également introduit un nouveau programme destiné à financer la dette reprise à la SNCF – 20 milliards d'euros en 2020. Il s'agit là du respect des engagements de l'État afin de permettre au groupe public ferroviaire, qui devra affronter bien des défis dans les années à venir, de redresser sa situation financière.

Le budget pour 2020, en forte hausse, concrétise les engagements pris dans le cadre du projet de loi d'orientation des mobilités. L'augmentation de 640 millions d'euros par rapport à 2019 permet notamment de porter à 2 982 millions d'euros le budget de l'AFITF pour l'année prochaine afin de financer, d'une part, à hauteur de 80 millions d'euros supplémentaires, la régénération des réseaux routiers et fluviaux existants, et d'autre part, la poursuite des investissements dans les matériels roulants des trains d'équilibre du territoire. Le budget de l'AFITF comprend notamment 22 millions d'euros pour amorcer le marché d'acquisition des vingt-huit rames pour les lignes Paris-Clermont et Paris-Limoges-Toulouse.

La mobilité durable, qui est une préoccupation fondamentale du Gouvernement, trouve des traductions concrètes dans le présent PLF.

Nous souhaitons ainsi tripler les déplacements à vélo d'ici à 2024, objectif auquel nous consacrons 350 millions d'euros sur sept ans. Nous créons également le forfait mobilité durable pour les salariés utilisant des modes de transport alternatifs à la voiture. Celui-ci est facultatif pour les entreprises, mais je suis fier que l'État l'applique dès 2020 pour l'ensemble de ses agents. L'aide au transport combiné, essentielle pour accompagner le report modal et déjà inscrite dans le budget pour 2019, est confirmée. Elle sera utilisée pour le train Perpignan-Rungis – j'aurai l'occasion d'y revenir, madame Obono.

Permettez-moi maintenant de dire quelques mots sur notre politique de transport maritime, dont le budget s'élève à 292 millions d'euros.

Je tiens d'abord à saluer cette année l'engagement des bénévoles et des personnels de la Société nationale de sauvetage en mer qui, parfois au prix de leur vie, comme l'a tristement rappelé le naufrage au large des Sables-d'Olonne, apportent un concours indispensable à l'État pour l'accomplissement des secours en mer. Je confirme que mon ministère maintiendra à leur niveau de 2019 les moyens accordés à cette association.

L'État poursuivra en 2020 son engagement auprès des ports en sécurisant les moyens nécessaires à leur bon entretien, notamment en matière de dragage, et en poursuivant les plans de développement des opérations inscrites dans les contrats de plan État-région.

Pour limiter l'empreinte environnementale du transport maritime et améliorer la qualité de l'air, plusieurs actions sont engagées. La France défend, par exemple, le projet de création d'une zone de réglementation des émissions de polluants atmosphériques en Méditerranée, sur le modèle de celle qui existe déjà dans la Manche et en mer du Nord. En ce qui concerne les émissions de CO2, des propositions telles que la réduction de la vitesse des navires sont soutenues dans les instances internationales.

Enfin, une démarche de planification de l'espace maritime a été lancée pour organiser et faire coexister les activités en mer et sur les littoraux tout en protégeant le milieu marin.

Pour terminer, j'évoquerai le volet aviation civile du budget 2020…

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