Intervention de George Pau-Langevin

Séance en hémicycle du mardi 5 novembre 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en haïti

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères ; j'y associe mon collègue Gabriel Serville, président du groupe d'amitié France-Haïti.

Monsieur le ministre, depuis dix-huit mois, une situation insurrectionnelle perdure en Haïti. Elle inquiète la communauté internationale dans son ensemble, et plus particulièrement les pays de la Caraïbe.

Les affrontements sont quotidiens, sur fond de vie chère, de soupçons de corruption dans l'attribution de l'aide au développement, notamment des fonds PetroCaribe, et de colère contre le président Jovenel Moïse. Ces affrontements perdurent. Un sénateur a même tiré sur la foule.

Pour la population, après des mois de manifestations, d'émeutes et de pillages, la situation est catastrophique. Les transports en commun sont suspendus entre plusieurs villes à cause de barricades et d'exactions à l'encontre des voyageurs. Les approvisionnements en essence, nourriture et fournitures médicales sont grandement ralentis, quand ils ne sont pas devenus impossibles.

Cette situation dramatique, survenant dans le pays le plus pauvre des Amériques, ne peut laisser la France indifférente, compte tenu de l'histoire qui nous lie à lui.

On sait que l'État haïtien est gravement déstructuré, ne possédant ni administration, ni armée, ni police fiables. Chaque crise amène une vague migratoire aux Antilles et en Guyane, qui sont solidaires mais quelque peu dépassées.

Quelle analyse la diplomatie française fait-elle de ces événements ? Quelles initiatives la France compte-t-elle prendre, dans les prochaines semaines, pour encourager le retour au calme dans ce pays, victime tragique de l'histoire ? Comment peut-elle, dans le contexte actuel, susciter une intervention rapide et efficace de l'ONU ?

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