Intervention de Delphine Bagarry

Séance en hémicycle du jeudi 7 novembre 2019 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Mission santé (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Bagarry, rapporteure pour avis de la commission des affaires sociales :

Cet amendement vient en repli de l'amendement no 2180 du Gouvernement, qui diminue de 15 millions d'euros les crédits affectés à l'AME.

Je propose de redéployer ces 15 millions d'euros de l'action 11 « Pilotage de la politique de santé publique » du programme 204 vers l'action 2 « Aide médicale d'État » du programme 183, afin de rétablir les crédits initialement prévus dans le projet de loi de finances.

On veut développer l'« aller vers », lutter contre le non-recours et le renoncement aux soins et désengorger les services d'urgence. Dans ce contexte, il me paraît incohérent de diminuer ces crédits destinés à l'AME, alors que, comme vous l'avez rappelé, madame la ministre, seules 12 % des personnes qui pourraient y prétendre la demandent durant la première année.

Il conviendrait plutôt d'augmenter ces crédits, puisque nous avons l'ambition de soigner les personnes isolées du fait de leur situation administrative et qui subissent des déficits de soins.

Il ne faut pas faire croire à nos concitoyens qu'ils seront mal soignés parce que l'on aura augmenté ou maintenu l'AME. On sera toujours bien soigné en France, qui que l'on soit, étranger ou français, assuré ou non.

Pour ma part, je répète que je suis fière de nos politiques de solidarité. Il ne faut pas agir ici de façon idéologique. Je suis heureuse d'être dans un pays généreux. Je préfère être dans ce pays qui donne plutôt que dans un pays qui prend.

Ces 15 millions d'euros sont symboliques, mais certaines mesures symboliques peuvent coûter cher à d'autres, ajoutées à celles contenues dans des amendements à venir.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.