Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du jeudi 14 novembre 2019 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2020 — Article 51 (appelé par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Madame la ministre, je ne comprends pas pourquoi vous faites, dans le cadre de ces articles non rattachés, une fixation sur le CDDU ! La seule explication que je verrais tiendrait à une volonté de toucher le secteur culturel, dans lequel vous considérez peut-être que le recours au CDDU est abusif. J'ignore si cela est vrai, mais j'aimerais connaître les secteurs dans lesquels les CDDU sont très répandus.

La taxe forfaitaire de 10 euros aura un impact non seulement sur tous les corps de métier qui ont été cités par mes collègues Louwagie et Brun, mais également dans certains territoires. Dans le Jura, il y a beaucoup de tourisme, hiver comme été : si un salarié ne se présente pas au travail, parce qu'il s'est blessé ou est tombé malade, il n'y a pas d'autre solution que d'avoir recours à un contrat très court pour faire face à la fréquentation touristique. Les traiteurs connaissent également des périodes plus difficiles à gérer que d'autres : tout ne se programme pas comme dans un ministère, madame la ministre !

Je ne comprends donc pas l'instauration de cette taxe, d'autant que celle-ci n'aura aucun effet sur la précarité, si telle était votre intention. Il me semble qu'il s'agit, en réalité, d'une mesure de rendement. Vous prévoyez, dans le projet de loi de finances – PLF – , une recette de 50 millions d'euros : c'est peu pour une disposition qui suscitera beaucoup de tracasseries et de complexité pour les entreprises, et qui aura des effets négatifs sur l'emploi dans l'ensemble du territoire.

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