Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du vendredi 15 novembre 2019 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Article 68

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

En septembre dernier, devant l'assemblée générale des Nations unies, à New York, Emmanuel Macron déclarait : « Il faut [… ] que les grands pays de ce monde arrêtent de financer de nouvelles installations polluantes dans les pays en voie de développement. Nous continuons encore aujourd'hui à avoir du financement export et des projets dans tant de pays financés par des pays développés [… ] C'est incohérent, c'est irresponsable. Soyons lucides avec nous-mêmes. »

Depuis 2009, la France a octroyé 9,3 milliards d'euros de garanties publiques pour l'industrie du pétrole et du gaz. Ces dernières années, des projets comme l'exportation de nouvelles ressources de gaz dans l'Arctique ou en eaux profondes au Mozambique ont été soutenus et dérisqués par la puissance publique. D'autres garanties à l'exportation pourraient être octroyées pour de prochains projets gaziers voisins dans ces deux régions.

Nous souhaitons, en présentant ces amendements, que plus aucune garantie publique ne soit accordée aux exportations pour toutes les énergies fossiles, et pas seulement pour le charbon, pour lequel cela est déjà acquis depuis 2015.

Nous savons que nous sommes très en retard par rapport aux engagements prévus par les accords de Paris en termes d'émissions de gaz et effet de serre et il est scandaleux, et même indécent, compte tenu des urgences climatiques, que la France continue à subventionner ainsi les énergies fossiles – à hauteur de 11 milliards d'euros chaque année. L'amendement tend donc à exclure également de ces aides la production, le transport, le stockage et la combustion d'énergies fossiles.

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