Intervention de Aude Luquet

Séance en hémicycle du mardi 19 novembre 2019 à 15h00
Mobilités — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Luquet :

Le premier mot qui me vient à l'esprit est : enfin !

Enfin ! Après plus de deux ans et demi de travail collectif, des heures de débat et des milliers d'amendements étudiés, nous en arrivons au vote définitif du projet de loi d'orientation des mobilités.

Enfin ! Les outils qui permettront à l'État, aux collectivités et aux entreprises d'améliorer, au quotidien, les conditions de transport de nos concitoyens pourront être utilisés. Les attentes sont fortes dans l'ensemble de nos territoires – c'est peu dire.

Nous partions d'un constat partagé : à bien des endroits du territoire, nos infrastructures de transport sont insuffisantes ou dans un état inacceptable. Ce constat est d'ailleurs corroboré par le dernier rapport sur la qualité des routes établi par le Forum économique mondial, qui place la France en dix-huitième position, soit onze places perdues en moins de dix ans.

À cet égard, notons que l'État s'engage à réaliser des investissements substantiels – plus de 13 milliards d'euros pour la période 2018-2022 et plus de 14 milliards pour la période 2023-2027 – en donnant la priorité à l'entretien des réseaux et aux déplacements du quotidien.

Nous saluons la création d'une contribution assise sur les billets d'avion qui abondera le budget de l'AFITF. Nous ferons ainsi contribuer pour la première fois le mode aérien à la politique multimodale de mobilité.

Enfin ! Nous entrons pleinement, avec cette loi, dans la révolution numérique. Je pense notamment aux enjeux liés à l'ouverture des données et au développement des véhicules autonomes. Il faut que nous nous saisissions de l'ensemble de ces leviers pour améliorer la billettique et renforcer l'offre multimodale, ce qui permettra aux usagers de combiner l'ensemble des moyens de transport mis à leur disposition pour se déplacer.

Enfin ! Nous nous engageons pleinement dans la transition écologique, grâce à la création du forfait mobilités durables, au développement des mobilités partagées ou encore au soutien accru apporté aux énergies alternatives, à savoir l'électrique, l'hydrogène et le bioGNV – gaz naturel pour véhicules renouvelable – , autant de moyens qui nous permettront de rendre vertueux nos déplacements. Il importe en particulier de soutenir le développement de la filière des biocarburants, qui permet de rendre la transition accessible au plus grand nombre. J'appelle une nouvelle fois votre attention sur ce point, monsieur le secrétaire d'État.

Enfin ! Nous adoptons une vraie politique de soutien aux mobilités actives, notamment en nous assignant l'ambition de tripler sur tout le territoire, d'ici à 2024, la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien.

Il n'est guère besoin de développer davantage. Nos concitoyens attendent avec impatience des solutions concrètes. Il revient à chaque acteur du changement de se mettre dès aujourd'hui en action : à l'État, d'être au rendez-vous de ses engagements ; aux collectivités, de se saisir de l'ensemble des outils offerts par cette loi ; à chacune et chacun d'entre nous, de s'engager pleinement dans la transition écologique.

Pour toutes ces raisons, le groupe du Mouvement démocrate et apparentés votera, bien évidemment, ce texte.

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