Intervention de Florence Lassarade

Réunion du jeudi 14 novembre 2019 à 9h50
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Florence Lassarade, sénatrice :

Je remarque que nous n'avons d'ailleurs pas évoqué jusque-là la peur de la piqûre. Effectivement, cela compte aussi.

Facebook n'ayant pas pu être présent pour cause d'autres engagements prévus de longue date, une synthèse de leur stratégie pour combattre la mauvaise information dans le domaine des vaccins nous a été communiquée. Il est intéressant de l'évoquer après votre exposé. Depuis quelque temps, la stratégie de Facebook, mais aussi celle d'Instagram, consiste à la fois à réduire la visibilité des contenus qui constituent une désinformation, et à proposer aux utilisateurs visionnant ces contenus une redirection vers des sites sûrs, tels que le site de l'OMS. L'identification du caractère désinformant est faite sur la base d'une liste de fausses informations établies par les Centers for Disease Control and Prevention17.

Cette stratégie soulève néanmoins des questions en termes d'efficacité, de méthodologie et d'éthique, que nous aurions souhaité poser à l'entreprise. Nous les lui poserons peut-être par écrit. Le site Pinterest, qui permet d'épingler et de partager des contenus autour de centres d'intérêt, régule lui aussi les recherches sur sa plateforme depuis août dernier. Les résultats de recherche sur les termes « vaccine safety » par exemple, proposent un encadré explicatif invitant à prendre contact avec un professionnel de santé. Seuls les liens vérifiés émanant d'organisations de santé sont diffusés.

Après le thème de l'information et du rôle des médias, nous passons maintenant au thème de la communication des autorités de santé. À cet effet, nous avons convié Cyril Drouot, spécialiste en communication sur les risques sanitaires, enseignant chercheur à l'Université Nice-Sophia-Antipolis au sein de l'IUT de journalisme, et auteur d'une thèse intitulée « Croyances, usages discursifs et éthiques en communications sur la vaccination contre les papillomavirus humains : hésitation, défiance, confiance, prudence, utilité... décidément une lutte toute en contrepoint ».

M. Cyril Drouot, à la lumière des cas de mauvaise communication des autorités de santé qui ont été évoqués dans la première table ronde, quelle serait votre définition d'une bonne communication qui permettrait une amélioration de la couverture vaccinale ? Avez-vous un avis sur la communication du gouvernement et des autorités de santé autour de l'extension des vaccinations obligatoires, fin 2017 début 2018 ?

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