Intervention de Sébastien Nadot

Séance en hémicycle du mardi 7 janvier 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Université de toulouse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

Tout d'abord, je souhaitais vous adresser mes meilleurs voeux, madame la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, en particulier dans la perspective de l'examen de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche.

Ma question porte sur la communauté de chercheuses et de chercheurs de Toulouse, notamment ceux de l'université.

L'université fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées, répartie sur huit départements et treize villes, regroupe plus de 105 000 étudiants dont 4 500 doctorants, environ 17 000 personnels et 145 laboratoires de recherche.

L'université de Toulouse représente un potentiel majeur dans le paysage national de la recherche, au coeur d'un ensemble de grands établissements nationaux implantés à proximité : le Centre national d'études spatiales – CNES – , l'École nationale d'aviation civile – ENAC – , Météo France, L'Office national d'études et de recherches aérospatiales – ONERA – , l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace – ISAE-SUPAERO – , l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement – INRAE – , le Centre national de la recherche scientifique – CNRS – , le Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique – CERFACS – , le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives – CEA – , l'Institut national de la santé et de la recherche médicale – INSERM – , l'Observatoire Midi-Pyrénées, le Centre hospitalier universitaire – CHU – , l'Oncopole, l'École vétérinaire, l'Institut national polytechnique – INP – , l'Institut national des sciences appliquées – INSA – , l'École nationale supérieure d'agronomie de Toulouse, l'École nationale supérieure des Mines d'Albi-Carmaux, l'École nationale d'ingénieurs de Tarbes – ENI – , Toulouse White Biotechnology – TWB – , trois infrastructures nationales en biologie et santé, une société d'accélération de transfert technologique et un institut de recherche technologique. J'en ai certainement oublié.

Le site universitaire toulousain a perdu le label et les financements du programme initiatives d'excellence, dit IDEX, dont il avait disposé entre 2013 et 2016. Cette absence de label de reconnaissance constitue une anomalie dans le paysage national au regard des forces académiques présentes à Toulouse.

En dépit de cette situation, la communauté scientifique toulousaine, extrêmement dynamique, a multiplié les collaborations avec les partenaires industriels, PME et start-up, afin de construire les projets scientifiques du futur. Citons le projet Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute – ANITI – , soutenu par l'université de Toulouse, qui augure une dynamique collective forte, en synergie avec de nombreux partenaires industriels.

ANITI rassemble recherches, applications et formations en intelligence artificielle dans les domaines du transport, de l'environnement et de la santé, avec déjà près de quarante laboratoires de recherche et une trentaine d'entreprises, dont Airbus, Aerospace Valley, Thales, Continental, Renault, Pierre Fabre, Biogemma, Syngenta, Atos, IoT Valley.

Jugée nécessaire, la loi de programmation pluriannuelle est très attendue à Toulouse. Elle suscite néanmoins de nombreuses inquiétudes. La communauté scientifique toulousaine se demande si l'université de Toulouse saura être reconnue comme ce qu'elle est, c'est-à-dire une grande université de recherche, disposant d'une marge de financement suffisante pour lui permettre de développer une politique scientifique d'envergure et d'avoir un rayonnement international.

L'enjeu n'est pas seulement de favoriser l'attractivité européenne et internationale de l'université toulousaine, mais aussi de faire de celle-ci, d'ici quelques années, un acteur économique majeur, alors qu'elle contribue déjà de manière significative au dynamisme économique de la région.

Comment voyez-vous le positionnement de cette université dans la prochaine loi de programmation pluriannuelle de la recherche ?

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