Intervention de Christophe Bouillon

Réunion du mercredi 8 janvier 2020 à 15h30
Mission d'information sur l'incendie d'un site industriel à rouen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon, président :

Je vous propose de poursuivre nos auditions dans le cadre de la mission d'information sur l'incendie de Lubrizol Normandie Logistique à Rouen, mission qui nous a été confiée par la Conférence des Présidents, et qui nous permet, au fil des auditions, de tirer des enseignements et de faire un retour d'expérience à la suite de cet évènement majeur.

Aujourd'hui, nous auditionnons Monsieur le préfet Alain Thirion, qui est le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises et qui est accompagné de membres de son équipe.

Ma première question porte sur le code de sécurité intérieure qui prévoit différentes autorités concrètement responsables d'un côté de l'alerte et des autorités de déclenchement. Selon vous, cette pluralité et, souvent, le chevauchement même de leurs compétences, ne risquent-ils pas d'aboutir à une dilution des responsabilités qui pourrait – c'est là où le risque se niche – créer une forme d'inertie ? Cette façon dont nous organisons la gestion de crise vous semble-t-elle opportune aujourd'hui ?

Ma deuxième question concerne plus particulièrement les autorités de déclenchement qui ont le libre choix des moyens d'alerte et d'information. L'obligation de résultat et non de moyens qui prévaut en la matière vous semble-t-elle pertinente aujourd'hui ? Faudrait-il au contraire prévoir des consignes très claires et l'organisation d'un protocole strict qui viserait à faire respecter par les autorités de déclenchement les moyens qu'elles pourraient utiliser à cette fin ?

Enfin, nous avons beaucoup parlé du camion NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique) qui a été dépêché de Nogent-le-Rotrou, une unité de la Sécurité civile placée, Monsieur le préfet, sous votre autorité. On nous a rapporté quelques défaillances sur la capacité de mesure de ce camion. Il est dépêché au moment même de l'évènement et les mesures qu'il doit faire sont essentielles, à la fois pour prendre les bonnes décisions et pour agir en connaissance de cause, notamment sur la question de l'analyse chimique. Pourriez-vous nous éclaircir sur ce point en infirmant ou confirmant ce que l'on a pu nous dire à ce propos ? Il est important d'aller jusqu'au bout de cette analyse, d'autant plus que l'on nous dit qu'un autre camion qui serait basé près d'Aix-en-Provence était plus opérationnel. Qu'est-ce qui détermine le choix ? Est-ce la distance ? Ce type de camions fait l'objet de vérifications permanentes, selon une logique de maintenance. Ce point a été relevé à plusieurs reprises lors de différentes auditions.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.