Intervention de Sophie Mette

Séance en hémicycle du mercredi 5 février 2020 à 15h00
Débat sur la politique de développement et de solidarité internationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Mette :

Le Gouvernement a eu plusieurs fois l'occasion de dire l'ambition qui est la sienne en matière de politique de développement et de solidarité internationale ; nous ne pouvons évidemment qu'y souscrire.

Je souhaite aujourd'hui vous interpeller sur la thématique de la formation, particulièrement de la formation professionnelle. Elle est souvent quelque peu oubliée en matière de développement et de solidarité internationale, ou confondue avec l'aide déployée à destination du volet essentiel de l'éducation, qui la complète mais dont elle diffère pourtant.

L'aide à la formation, pour être bien menée, doit être étalée dans le temps. Ce genre de soutien prend par exemple la forme de bourses ou d'aides en tout genre destinées aux étudiants et aux stagiaires des pays ciblés. Nous connaissons tous les bienfaits de ces dispositifs sur l'emploi chez nous, en France, mais, au sein des pays du Sahel notamment, soumis à une situation sécuritaire instable, ou tout simplement dans les États en proie à la pauvreté que sont les pays les moins avancés, ils sont évidemment d'autant plus forts.

La formation permet de s'adapter aux besoins économiques spécifiques à un territoire, de s'insérer dans un marché et de le développer jusqu'à favoriser la prospérité. Un cadre de coopération élargi et approfondi avec des États amis pourrait intégrer plus encore la formation comme biais de développement et de solidarité. Ce serait une aubaine pour tous les acteurs. C'est d'ailleurs une demande récurrente des acteurs de terrain, et elle permet un développement sur le long terme.

J'ai dit qu'un « cadre de coopération élargi et approfondi avec des États amis pourrait intégrer plus encore la formation », car la France promeut déjà des formations adaptées au marché de l'emploi, en vue d'une croissance forte, durable et inclusive grâce à la stratégie 2017-2021 pour l'éducation, la formation professionnelle et l'insertion.

Monsieur le secrétaire d'État, quelle sera la politique de la France en matière de formation professionnelle et d'insertion, et comment pouvons-nous développer cette offre professionnelle pour qu'elle puisse être en adéquation avec les besoins des marchés du travail des pays concernés ?

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