Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 6 février 2020 à 9h00
Questions sur les politiques de réponses aux personnels hospitaliers en grève

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Madame la députée, les urgences souffrent effectivement d'un afflux de malades partout, en France et en Europe. En effet, les patients français ont du mal à trouver un médecin libéral en capacité de prendre en charge des soins non programmés. C'est pourquoi le plan « ma santé 2022 » a pour objectif de mieux organiser la médecine libérale pour qu'il y ait des plages horaires pour les soins non programmés, de façon à ce que ceux qui peuvent être pris en charge par la médecine de ville n'atterrissent pas aux urgences.

Par ailleurs nous veillons dans le cadre du pacte de refondation des urgences à redonner des moyens aux urgences, en créant des postes en pratique avancée, en proposant des protocoles de coopération entre les médecins et les infirmiers, de façon à ce que les médecins puissent être déchargés d'un certain nombre d'actes tels que la prescription de radios ou les petites sutures, ou en attribuant des primes, comme la prime de risque pour les personnels des urgences – je pense notamment ici aux infirmiers.

S'agissant de l'hôpital de Lourdes, 500 000 euros de crédit lui ont été alloués en janvier pour renouveler le matériel utilisé quotidiennement par les soignants et pour investir dans les conditions d'accueil des patients. Quant au centre hospitalier de Bigorre, ce sont 750 000 euros qui lui ont été alloués ce même mois et je rappelle que ces crédits pour l'achat de matériel et la rénovation sont prévus pour trois ans d'affilée. Ce sont des moyens concrets pour les soignants et les patients.

Deux cent mille soignants bénéficient depuis le mois de janvier d'une nouvelle prime de 100 euros nets par mois, notamment les personnels intervenant auprès des personnes âgées – je pense aux aides-soignantes intervenant en EHPAD public ou dans les services de gériatrie. Grâce au pacte de refondation des urgences, les personnels des urgences touchent une prime de 100 euros nets par mois parce qu'ils travaillent aux urgences et une prime de 80 euros nets par mois s'ils s'inscrivent dans un protocole de coopération. C'est une revalorisation de leur travail et nous sommes résolument engagés auprès d'eux.

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